Texte 3. Les Français, sont-ils heureux?

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Les Français, sont-ils heureux?

Pour les uns, notre aptitude au bonheur dépend surtout de notre hérédité et de notre éducation. Pour les autres, elle se construit tous les jours. Il y a aussi des gens qui cherchent le bonheur dans des types de fuite: le voyage, la route, les îles. Ils veulent casser la routine, faire un retour sur soi, eprouver de nouveaux émotions et sentiments.

Amour, santé, famille: telle est pour les Français, la triologie du bonheur. D’instinct, ils citent l’amour en premier. Puis, quand on leur demande leur deuxième choix, ils pensent à leurs vieux jours et privilégient la santé, qui arrive en premier au classement général. L’adepte type du bonheur par l’amour est jeune, parisien, aisé, issu de famille nombreuse. A l’inverse, celui qui met en avant la santé (et souvent la famille) a plus de 45 ans, est veuf, retraité ou divorcé et résidé dans une petite commune.

Les Français ne croient pas que, tout d’un coup, le ciel ou la société puisse les rendre heureux. Ils comptent avant tout sur eux-mêmes et pensent le plus souvent que le bonheur est un état d’esprit.

Les jeunes Français ont leur propres idées consacrées au bonheur

Pierre, 20 ans, Vichy:

Moi, ce que je cherche dans la vie, c’est d’être heureux, d’être en accord avec moi-même. Ici, en France, on dit qu’on se plaint beaucoup; en fait, il y a des gens qui ne sont jamais contents. Récemment j’ai vu dans un journal un sondage sur le «bonheur» et nous, les Français, semblaient moins satisfaits de la vie que les gens dans d’autres pays européens.

Soline, 15 ans, Lille:

Il y a des moments où l’on a l’impression que rien ne peut nous arriver. Sauf des choses belles, grandioses, extraordinaires. Le bonheur est là, uniforme, palpable. Pour moi ce sont ces moments-là qui évoquent mes 15 ans. Je souhaite à tout le monde de vivre de nombreux moments comme ceux-là! Concentrez-vous sur le bonheur. Oubliez la tempête qui menace parfois après le calme.

Simone, 16 ans, Metz:

Quand j’étais enfant, mes parents ne me laissaient pas sortir, mes notes étaient toujours excellentes, j’étais habillée beaucoup plus chic que les autres… et j’étais relativement riche. Mais l’année dernière, j’ai déménagé dans une grande ville. Au moment où j’ai changé physiquement et moralement. Je suis partie de chez moi gamine et je suis arrivée là où je vis maintenant, jeune fille. Maintenant j’ai des copains, je suis beaucoup mieux dans mon corps, je n’ai plus peur qu’on me regarde. Je suis enfin rentrée dans la norme et je fais tout pour sortir du rang, être originale, unique. Evidemment j’ai mes petits complexes, mais je m’en fous pas mal. Pour l’instant ce que me préoccupe le plus, c’est de préserver mon bonheur et d’essayer de faire celui des autres

Дата добавления: 2014-12-17