On observe l’opposition bien nette de toutes les voyelles, mais la distinction des voyelles ouvertes-fermées est moins nette en position inaccentuée (aimer, lesquels etc). Les [Ə] sont prononcés en plus grand nombre.
On observe la chute des voyelles (il y a 75-78 voyelles sur 100 syllabes qui tombent). Ce sont: Ə, ε, u, y, œ, Ɔ, i, α, ã,õ.
Le plus souvent le [Ə] tombe là où le style soutenu le respecte. P. ex.:
- dans les mots monosyllabes et polysyllabes: Et si j(e) t’embrassais... dans ton état c(e) n’est pas r(e)commandé.
- dans le groupe de 3 consonnes 2+1: fort(e)ment, appart(e)ment. P. Delattre estime que cette chute est possible si ces 2 consonnes ne forment pas d’unité indivisible.
[ε]:
a) tombe au début du mot: (e)xacte, (e)xactement, (e)xaspérer.b) dans les adjectifs démonstratifs: à c(e)t âge, c(e)tte année.c) dans les expressions: m(ai)s enfin, m(ai)s alors.
[y]: tombe dans le pronom personnel sujet «tu»: t’(u) as compris?
[Ɔ]: Peut être omis au milieu des mots polysyllabiques: co(o)pérative, extra(o)rdinaire.
[œ]: tombe le plus souvent dans Peut être.
[α]: est omis, en général, dans les mots très usités: mais oui, je sais, p(a)pa. Vous voyez, m(a)dame, c’est un anglais. Bonjour, m(a)man.
[i]: est omis dans la particule “si”: s(i) tu préfères…
[ã] et [õ]: dans les mots enfin, mon, ton, bonjour etc.: (En)fin quoi; si tu permets, m(on) amour... B(on)jour, monsieur...
Les études expérimentales démontrent aussi qu’en position inaccentuée on observe la réduction qualitative des voyelles. Les voyelles apparaissent (se réalisent) dans les allophones particuliers, à savoir:
1) A: une variante très fermée de «A» qui tend vers le [e] dans le groupe - ation dans les mots: invit ation, communic ation, imit ation.
2) Une variante avancée légèrement fermée qui tend vers le [ε]: conversation, observation.
3) Une variante légèrement labialisée, considérée comme une réalisation de [o]: information, prononciation.
4) O: des variantes avancées et légèrement labialisées qui tendent vers [œ] et [Ə]: autobus, augmentation.
Les causes de l’apparition des variantes réduites:
- le contexte phonétique (harmonisation);
- contrôle minimal de l’articulation de la part du sujet parlant;
- facteurs extralinguistiques: domaine et situation de communication.
L’opposition des consonnes en toutes positions.
Grand nombre de consonnes géminées.
Minimum de consonnes assimilées. L’assimilation est rare grâce au maintien de [Ə] (naϊveté). L’assimilation est faible.
La consonne finale n’est pas prononcée (but, août, donc).
La réduction des groupes de consonnes:
- [r] et [l] le plus souvent dans les groupes indivisibles à la fin des mots: prend(r)e, not(r)e, adorab(l)e.
- le [r] tombe aussi dans les mots pa(r)ce que, su(r);
- le [l] dans les pronoms personnels sujets: i(l) faut, i(l) y a, ainsi que dans les mots mi(ll)ion, mi(ll)ard, mi(l)ieu, que(l)que chose, ce(l)ui-là, y en a p(l)us.
- Le [k]: excuser, exclusif.
- Le [t]: maintenant.
- Le [ɥ]: puisque, puis.
- Le [w]: v(oi)là.
Maximum de consonnes assimilées grâce à la chute de [Ə]. L’assimilation est bien marquée. On observe même la chute des syllabes entières: mam’zelle, c’est vrai, (n’est)-c(e) pas?
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