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Classement articulatoire des sons




Si la colonne d'air, porteuse de vibrations glottales, ne rencontre aucun obstacle dans sa progression, le son produit est une voyelle. Au contraire, si la colonne d'air est contrariée dans sa progression par la présence d'un obstacle, le son produit est une consonne.

Consonnes. L'existence d'un obstacle, l'action jouée par les cordes vocales et par le voile du palais permettent de définir les consonnes françaises avec quatre traits articulatoires: la nature de l'obstacle, le lieu de l'obstacle, l'action des cordes vocales, l'action du voile du palais.

l.La nature del'obstacle. Toutes les consonnes se divisent en bruits et en sonantes. Les consonnes-bruits sont celles ou le bruit domine: [p, b, t, d, k, g, f, v, s, z,;, j ]; les consonnes-so-nantes sont telles autres où le bruit s'ajoute au ton musical, et c'est le 2 Зак.5357 17

ton musical qui domine: [1, r, m, n,/г, j, 4, w]. A leur tour, les consonnes-bruits constituent deux classes de sons: a) bruits par excellence ou consonnes sourdes [p, t, k, f, s, J ] etb) bruits accompagnés de ton musical ou с о n s о n n e s s о n о r e s [b, d, g, v, z, j ] (tabl. 1).

Т a b 1 e a u 1

Classification des consonnes d'après la nature de l'obstacle (mode d'articulation)

Со n son nés-bruits

constrictives (continues)

sourdes sonores sourdes sonores

s S { z 5 V P t k b d g

Consonnes-sonantes

constrictives

occlusives

m, n,7z

Lorsque la progression de l'air est momentanément stoppée par l'existence d'une occlusion, le son obtenu est appelé occlusif ou m о m e n t a n é: [p, t, k, b, d, g].

Lorsque la progression de l'air est simplement contrariée par la nécessite' de s'écouler dans un canal étroit, l'air peut entrer en turbu-lance et produire un bruit de friction. On parlera dans ce cas de consonnes constrictives, fricatives ou continues: [f, v,s, z, 5,J ]•

Certaines consonnes semblent présenter à la fois l'occlusion, caractéristique des occlusives, et l'écoulement continu de l'air, caractéristique des constrictives. Il s'agit de la latérale [1], qui combine une occlusion centrale, obtenue par l'application de la langue contre la partie alvéolaire ou post-alve'olaire du palais, et un écoulement continu de l'air de part et d'autre de cet obstacle central. Il s'agit également des vibrantes, comme le [r] qui, par une série de battements, combine occlusion et écoulement de l'air.

2. L e lieu de Го b s t a с 1 e. Le lieu où se situe l'obstacle, le point d'articulation, est également un trait important pour la classification des consonnes.

Si l'obstacle se situe au niveau des lèvres, la consonne est dite 1 a-b i al e ou b i 1 a b i a 1 e: [p, b, m, w,ц ] (tabl. 2).

Tableau 2

Classification des consonnes d'après le lieu de P obstacle (le point d'articulation)

Consonnes

labiales (bilabiales) labio-den-tales pre'palatales (alvéolaires) palatales post-palatales (vélaires) uvulaires

apicales pre'dor-sales dorsales

p b t d k g

m n r-

f v s z

w u j

53 r

Si l'obstacle est constitué par les dents supérieures et la lèvre inférieure, la consonne est 1 a b i o-d e n t a 1 e: [ f, v].

Si la pointe de la langue (apex) entre en contact avec les dents, les alvéoles ou la région post-alvéolaire, nous avons les alvéolaires ou les p r é p a 1 a t a 1 e s [t, d, n, s, z, j, л, 1] qui peuvent être classées de la façon suivante: apicales [t, d, n, 1, 5, j ] et prédorsales [s,z] (cf. [lOl.p.49]).

Si le dos de langue entre en contact avec le palais dur ou mou nous avons les dorsales [ji, j, k, g, r]. Le contact de la langue avec le palais dur détermine les p a 1 a t a 1 e s (71, j]. Si le dos de la langue entre en contact avec le palais mou dans la partie ante'rieure, nous avons des post-palatales ou vélaires [k, g]. Lorsque le contact a lieu dans la partie postérieure du palais mou, nous avons des u v u -1 a ir e s, comme le [r] français (le r non roulé ou grasseyé).

3. L'a ction des cordes vocale s. Lorsque les cordes vocales vibrent lors de la prononciation d'une consonne, celle-ci est s о -nore: [b, d, g, v, z, g ].

Lorsque les cordes vocales ne vibrent pas, lors de l'écoulement de l'air, la consonne ainsi produite est sourde: [p, t, k, f, s,J ].

4. L'a ction du voile du palais. Si le voile du palais (le palais mou) est relâché et abaissé, l'air, porteur des vibrations glottales, s'écoulera à la fois par la cavité buccale et par les fosses nasales. La consonne obtenue est une consonne nasale [m, n].

Dans le cas contraire, si le voile du palais est tendu et soulevé, la consonne sera appelée orale car tout l'air s'écoulera par le conduit buccal: [p, g, 1], etc.

Voyelles. Les voyelles se caractérisent par quatre traits articulatoires: la profondeur d'articulation, l'aperture, l'action des lèvres, l'action du voile du palais.

l.La profondeur d'à rticulation. Lorsque la langue se masse dans la partie ante'rieure de la cavité buccale, la voyelle produite est dite antérieure: [i, y, e], etc. sont des voyelles antérieures. Lorsque la langue se masse dans la partie postérieure de la cavité buccale, la voyelle est dite postérieure, comme par exemple [u, o, a] (tabl. 3).

e а u Classification articulatoire des voyelles françaises

V о у elles

Degré1 s d'aperture Antérieures

rion-arromlies arrondies non-arrondies

orales nasales orales nasales orales nasales orales

1 i y u

2 e 0 о 3

3 £ 1 œ (a) oe 0

4 a a A.

2. L'a p e r t u r e. Du fait de la mobilité de la langue, son degré d'élévation, par rapport au palais, peut varier. C'est ainsi qu'on distingue quatre degrés d'aperture: 1 — les voyelles fermées comme [i], 2 — les voyelles mi-fermées comme [e], 3 — les voyelles mi-ouvertes comme [e ], 4 — les voyelles ouvertes comme [a].

3. L'a с t i о n des 1 è v r e s. Si les lèvres sont projetées en avant, elles forment une cavité supplémentaire. Les voyelles articulées avec projection labiale comme [y, u, o] sont appelées arrondies. Les autres, comme [ i, e] produites par rétraction des lèvres, sont appelées n о n-a r r о n d i e s.

4.L'action du voile du palais. Lorsque le voile du palais ferme l'accès aux fosses nasales, la voyelle produite sera, comme [i, y, o]. une voyelle orale. Dans le cas contraire, l'air s'écoulant à la fois par les cavités nasale et buccale, la voyelle obtenue sera nasale: |2], [3], [&], [œ].

HABITUDES ARTICULATOIRES DU FRANÇAIS

Les habitudes articulatoires du français moderne ont certains traits particuliers qui opposent le français à plusieurs autres langues. P.Delattre a cru possible de les ramener à trois modes: mode tendu, mode antérieur, mode croissant.

Le mode tendu. La tension musculaire est constante dans l'articulation du français. Elle est sans cesse maintenue, sans augmentation ou diminution brusque. P.Fouché est en droit d'écrire que nulle part, la différence entre les sons tendus et les sons relâchés n'est aussi faible qu'en français. Mais ce travail intense des muscles ne se laisse pas voir; il est tout intérieur et le Français ne trahit aucunement son effort.

Le mode tendu veut dire que:

— Le français n'a pas de diphtongues, car le timbre des voyelles ne

change pas au cours de l'émission. Il suffit de comparer le [o ] français

qui est homogène du début de la phonation jusqu'à sa fin, au son [ o] du

russe légèrement diphtongue commençant par un élément bref pareil au

[u] - [u0].

— Le français n'a non plus de consonnes affriquées. La tension musculaire les a éliminées de la langue de même que les diphtongues au cours de la deuxième moitié du Moyen Age.

— Le rythme de la chaîne parlée française est produit par l'égalité' des syllabes qui se succèdent. Pour faire ressortir la syllabe accentue'e finale ce n'est pas à un excès de force (intensité) que le Français fait appel, mais à un excès de durée. Pour allonger ainsi la dernière syllabe indépendamment de l'intensité, il faut avoir une tension musculaire remarquable.

— Les syllabes françaises ont une intonation relativement plate. Le ton sur lequel la voyelle est prononcée se maintient sans grand changement jusqu'au bout, les modifications de tons se trouvent entre les voyelles plutôt que pendant les voyelles.

Le mode antérieur. L'articulation française a un caractère antérieur clair. La plupart des voyelles et des consonnes du français moderne sont articulées dans la partie antérieure de la bouche. Le français possède 9 voyelles et 17 consonnes formées dans la partie antérieure de la cavité buccale. Il n'y a que 6 voyelles et 3 consonnes qui soient formées à l'arrière de la bouche. La résonance antérieure du français est due encore à la fréquence d'utilisation des sons antérieurs. D'après les données de A.Valdman, confirmées par N.Chigarevskai'a, la fréquence des sons ante'-rieurs est deux fois plus élevée (67,5%) que celle des sons postérieurs (32,6%) [55, p. 56].

Le mode antérieur peut s'observer dans les mouvements de la langue, dans ceux des lèvres ou dans les deux à la fois. Par exemple, dans la série

2l

i

[y, 0, œ]: il plut, il pleut, il pleure — le caractère antérieur des voyelles est doublement assure, par la position de la langue, aussi bien que par celle des lèvres. D'autre part, le français anticipe la position d'une voyelle en articulant la consonne précédente. Ainsi toute consonne qui est suivie d'une voyelle arrondie s'articule elle-même avec les lèvres arrondies.

Le mode croissant. Le terme "croissant" signifie que les sons, les syllabes et les unités accentuelles se réalisent gënéralement avec une énergie physiologique qui commence doucement et s'accroît progressivement: c'est le phénomène de l'attaque douce. La partie dominante de la syllabe se fait donc dans un mouvement ouvrant progressif. Après l'ouverture buccale prolongée de la voyelle, le mouvement fermant qui suit est vif, il appartient plutôt à la transition syllabique, entre voyelle et consonne, qu'à la voyelle même.

Les conséquences du mode croissant sont nombreuses:

— De là résulte l'absence d'assourdissement des sonores finales: "base" est différent de "basse".

— Il faut attribuer au mode croissant le phe'nomène connu sous le nom de "détente des consonnes finales". D'une part, l'ouverture buccale pour la voyelle de la syllabe finale se prolonge, d'autre part, la consonne finale se prononce presque comme si elle commençait une nouvelle syllabe: la bouche se rouvre légèrement et un embryon de voyelle se fait entendre: plage — [plaja ].

— La syllabation française est ouverte: la consonne se rattache à la voyelle qui suit plutôt qu'à celle qui précède. La transcription syllabique d'une ph-ase française telle que "Elle imite un autre accent" serait donc [ *, - li — mi — tœ — no — tra — ksêL].

En définitive, comparons les habitudes articulatoires du français avec celles du russe.

Le français Toute articulation française est caractérisée par une tendance antérieure.

Les consonnes se palatalisent le'-gèrement dans un entourage palatal.

Le système phonétique français est dominé par l'articulation labiale. La langue connaît une série complète de voyelles anté"-rieures arrondies. La labialisation quand elle a lieu, est très forte et

Le russe

Le russe, au contraire, est caractérisé par une tendance à reculer les articulations dans la bouche. Les consonnes se palatalisent fortement dans un entourage palatal.

La labialisation est très faible et comporte seulement une projection faible des lèvres.

piend la forme d'un véritable arrondissement des lèvres et non pas d'une certaine projection.

L'articulation est tendue et énergique.

Les voyelles ont un timbre précis et ne montrent aucune tendance à la diphtongaison.

L'accent est faible, les syllabes inaccentuées sont presque aussi nettement articulées que les syllabes accentuées.

La nasalisation des voyelles est très forte et oppose d'une façon nette les voyelles nasales aux voyelles orales.

L'articulation est relativement relâchée.

Le timbre des voyelles change au cours de leur réalisation.

L'accent est fort. Les syllabes inaccentuées sont faiblement articulées de sorte que leur vocalisme se réduit à une voyelle neutre.

Il n'y a pas de voyelles nasales.




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Дата добавления: 2017-01-14; Просмотров: 1536; Нарушение авторских прав?; Мы поможем в написании вашей работы!


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