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Краткий курс лекций по лексикологии французского языка
О.Б. Полянчук Учебное пособие для вузов
Издательско-полиграфический центр Воронежского государственного университета
Утверждено научно-методическим советом факультета РГФ 16 октября 2012 г., протокол № 8
Научный редактор доцент Л.Г. Кузьмина
Рецензент профессор кафедры романской филологии В.В. Корнева
Учебное пособие разработано на кафедре французской филологии факультета романо-германской филологии Воронежского государственного университета
Рекомендовано для студентов 2-3 курсов для лекционных и практических занятий по лексикологии французского языка факультета РГФ
Для специальностей: 031201 − Теория и методика преподавания иностранных языков и культур; 031202 − Перевод и переводоведение ПОЯСНИТЕЛЬНАЯ ЗАПИСКА
Учебное пособие «Краткий курс лекций по лексикологии французского языка» составлен на кафедре французской филологии ВГУ. Оно предназначено для студентов языковых вузов и факультетов. Целью настоящего пособия является оптимизация познавательной деятельности студентов и формирование у них таких компетенций, как владение наследием отечественной и зарубежной научной мысли, владение системой лингвистических знаний, в частности, знание лексических закономерностей функционирования французского языка. В задачи пособия входит также развитие у студентов умений обработки лексикографической информации, овладение ими методов когнитивного моделирования. Пособие «Краткий курс лекций по лексикологии французского языка» раскрывает системный характер французской лексики, источники ее обогащения и развития. В пособии раскрывается взаимосвязь динамики и статики лексической системы языка. Пособие написано на французском языке. Учебное пособие включает основные разделы курса лексикологии французского языка (10 тем). Содержание тем раскрыто в сжатой, доступной ля студентов форме: Учебный материал разделен на подпункты, четко обозначающие ключевые моменты проблематики. Основные термины курса лексикологии выделены полужирным шрифтом, что облегчает запоминание терминологического минимума. Все теоретические положения подкрепляются современным языковым материалом. Каждая тема сопровождается практическими заданиями, что предполагает контроль практического применения полученных теоретических знаний. Пособие может быть использовано на лекционных и практических занятиях по лексикологии французского языка. Оно составлено с учетом программ, подготовленных на кафедре французской филологи ВГУ и утвержденных научно-методическим советом факультета РГФ (Воронеж, 2012).
Thème №1. Objet d’étude de la lexicologie. La lexicologie comme science. Problèmes à étudier: 1. Histoire de la lexicologie. 2. Etude systémique du vocabulaire. 3. Liens de la lexicologie avec d’autres sciences. 4. Aspects de la lexicologie. Sources du vocabulaire français.
1. Chaque langue a sa structure. La théorie de la langue examine la langue sous ses trois aspects (grammatical, phonétique et lexical). Les philosophes grecs travaillaient dans ce domaine, mais ils n’étudiaient que la grammaire. On a commencé à étudier la lexicologie au commencement du 19-ème siècle. La lexicologie est une science étudiant le vocabulaire. Ainsi, le vocabulaire de la langue représente une série ouverte, tandis ce qui les éléments de la phonétique et de la grammaire représentent une série fermée. Cela s’explique par ce que la phonologie et la grammaire ont affaire à un nombre bien limité d’objets d’étude, tandis que la lexicologie étudie le lexique qui contient une grande quantité d’unités et qui sont soumises à des changements et au renouvellement à chaque étape du développement de la langue. La lexicologie comme science visant le vocabulaire de la langue a apparu au 18-ème siècle dans les travaux des encyclopédistes Dalambert et Diderot. Ils considèrent les significations lexicales du mot, les problèmes de la formation des mots et de l’étymologie. Au 19-ème siècle A. Darmesteter décrit commemt apparaissent et disparaissent les mots. Mais il était influencé par la conception biologique de Schleiher. La linguistique est considérée comme science naturelle. M. Bréal s’est prononcé contre cette conception. Mais dans ses œuvres le vocabulaire a été considéré comme un simple catalogue, sans notion du système. Le problème de la systématisation a été soulevé par F. de Saussure, représentant de l’école sociologique qui considère la langue comme phénomène social. Son élève A. Meillet a continué sa recherche. Une grande contribution à l’étude de la lexicologie a été faite par F. Brunot, A. Dauzat, M. Cohen, J. Marouzeau, Ch. Bally qui ont étudié le lien entre différents aspects de la structure de la langue, les problèmes de la synonymie, de la phraséologie. Egalement une grande contribution aux problèmes de la lexicologie a été faite par A. Martinet, P. Guiraud, O. Duchachek qui ont élaboré la théorie des champs sémantiques. La structure de la sémantique, les méthodes d’étude du vocabulaire et surtout de la signification sont étudiés par A. Greimas, G. Mounin et d’autres. Dans notre pays la lexicologie est étudiée par V.V. Vinogradov, A.J. Smirnitzkij, R.A. Boudagov, M.D. Stépanova, V.G. Gak, A.G. Nazarijan, E.S. Koubrijakova, N.M. Chanskij, N.N. Lopatnikova et beaucoup d’autres savants qui ont élaboré la théorie de la lexicaulogie, aussi bien que les nouvelles méthodes d’étude du lexique. 2. La lexicologie étudie le vocabulaire de la langue, les mots et leurs équivalents qui forment le système lexical. De ce point de vue l’étude de la lexicologie peut être considérée sous deux aspects: 1. La lexicologie descriptive ou synchronique qui étudie le lexique à un moment donné. 2. La lexicologie historique ou diachronique, l’étude de l’évolution du système lexical. Nous procédons à l’étude synchronique, mais elle est basée sur l’étude diachronique. Il faut les combiner, mais pas confondre. Par exemple, pour comprendre la différence entre les homonyms louer (1) et louer (2), il faut s’adresser à la diachronie et apprendre que louer (1) provient du mot latin laudare “ хвалить ” et louer (2) remonte au mot latin locare “ снимать, брать напрокат”. L’approche systémique aux phénomènes de la langue a été proposée par le savant suisse F. de Saussure dans son “Cours de linguistique générale” [Saussure 1978: 26] a déterminé la langue comme “un système où tout se tient”, c’est-à-dire un système dont tous les éléments s’interdépendent et sont soumis aux lois générales. Mais d’abord plusieurs linguistes même en utilisant l’approche systémique à la langue se bornaient à étudier le côté matériel de la langue: la grammaire et la phonétique. De nos jours le vocabulaire est considéré comme un système qui représente un complexe de régularités formant des oppositions: mots motivés − non motivés, mots polysémiques – mots monosémiques, mots synonymiques – mots non synonymiques. À l’intérieur de ce système il y a des sous-systèmes. Il faut tenir compte des relations qui existent à l’intérieur du système et celles qui existent entre les unités de ce système et les unités des autres niveaux (morphologique, syntaxique) [Щерба 2004]. Les relations dans le cadre du niveau lexical sont subdivisées en relations paradigmatiques et relations syntagmatiques. Selon la définition de O.S. Akhmanova, les relations paradigmatiques englobent les relations entre les unités des systèmes qui sont réunies dans notre mémoire et liés par les relations d’opposition [Ахманова 2004]. Par exemple, les relations entre les members des séries antonymiques: jour – nuit, petit – grand; entre les members des champs sémantiques (notion de parenté: père, mere etc.), les verbes du movement (aller, marcher). Leur contenu est déterminé non seulement par leur lien avec la réalité, mais aussi par les relations entre eux. Les relations paradigmatiques s’établissent entre deux unités qui peuvent figurer dans un même contexte, mais qui s’excluent dans ce contexte (les mots polysémiques, par exemple, prendre une tasse de café et prendre une douche). Les relations syntagmatiques se réalisent dans l’énoncé, c’est-à-dire les significations des mots diffèrent conformément à leur position par rapport aux autres mots. Par exemple, l’adjectif pauvre change de sens selon sa place par rapport au nom: pauvre homme “ несчастный человек ” et homme pauvre “ бедный человек ”. Il faut tenir compte du développement de la langue et de son caractère dialectique. La lexicologie c’est une science qui étudie le vocabulaire en tant que système se trouvant en développement. Le système du lexique est très mobile, il se trouve dans un état du développement dialectique. Des éléments du système tombent en désuétude, d’autres apparaissent. Par exemple, le verbe résoudre est remplacé par le verbe solutionner. F. de Saussure pose aussi le problème du signe linguistique qui représente l’unité du signifiant et du signifié. Le signifié – c’est le côté idéal du signe linguistique, le signifiant – c’est son côté matériel. Le signifiant est étudié par la phonétique et la grammaire, tandis ce que le signifié est étudié par la lexicologie. Comme il existe un lien inséparable entre le signifiant et le signifié, il existe aussi un lien étroit entre la lexicologie, la grammaire et la phonétique. 3. La lexicologie est liée avec plusieurs sciences. Lien avec la grammaire. Toutes les deux étudient le mot. Tous les mots du vocabulaire se repartissent en classes lexico-grammaticales: par exemple, au singulier le mot la bonté signifie “ доброта ”, au pluriel les bontés signifie “ лакомства ”. Nous voyons que le changement de la catégorie lexico-grammaticale est accompagné du changement du sens lexical. Un mot peut perdre ses valeurs lexicales et devenir un moyen purement grammatical. Se mettre (valeur lexicale) – se mettre à (valeur grammaticale). Le mot latin homo a donné homme et on a perdu la valeur lexicale et il est devenu un élément de grammaire (pronom indéfini).Cela prouve le lien qu’ il existe entre la grammaire et la lexicologie. La formation des mots est étudiée à la fois par la grammaire et la lexicologie. Tous les mots dérivés changent leurs significations lexicales. Par exemple, commencer “ начать ” - recommencer “ начать заново ”. Lien avec la syntaxe. La lexicologie se rattache à la syntaxe. Toutes les deux s’intéressent au problème des groupements phraséologiques stables et passagers (libres). Tourner la tête (à) qqn “вскружить голову” (groupement phraséologique stable) – tourner la tête “обернуться” − (groupements phraséologiques libre). Lien avec l’histoire de la société. La lexicologie est aussi liée à l’histoire de la societé parce que le vocabulaire reflète toutes les transformations sociales. Le linguiste français Matoret prétend que la lexicologie est une science sociologique. Par exemple, avec l’invasion du territoire de la France par les tribus germaniques plusieurs mots nouveaux ont apparu dans la langue, bien que la langue romane se soit conservée (par exemple, guerre). C’étaient surtout des mots, liés à la guerre, parce que ces tribus étaient belliqueuses. Lien avec la phonétique. Il y a plusieurs problèmes qui présentent l’intérêt pour les deux sciences. Le problème de l’accent, par exemple. En dehors du contexte tous les mots sont accentués (la dernière syllable), mais dans le contexte cet accent affaiblit en se remplaçant par celui du syntagme, du groupe rythmique. Le problème de la longueur du mot est aussi illustratif. Les mots plus courts (mono- et bisyllabes) sont plus anciens et plus polysémiques que les mots polysyllabes. Lien avec l’histoire de la langue. La lexicologie est liée avec l’histoire de la langue. Pour comprendre la signification du mot, l’évolution du sens du mot, il faut voir son origine, suivre son développement au cours de son histoire. C’est le principe historique. On doit tenir compte de la diachronie. Par exemple, dérouler signifiait d’abord déveloper un rouleau de papier, à present ce sens a changé: exposer en details. Le sens dérivé s’explique par le sens propre. Lien avec la stylistique. La lexicologie est liée avec la stylistique. Toutes les deux ont affaire aux styles différents: style professionnel, style des affaires, style parlé, officiel ou scientifique. Par exemple, dans les séries synonymiques on peut trouver les synonymes appartenants aux styles fonctionnels différents: soldat – soudard, chien – toutou, travail – besogne, manger – bouffer. D’autre part, la lexicologie étudie le vocabulaire du point de vue des moyens de l’enrichissement qui existent dans la langue (pied d’une montagne – une métaphore linguistique), tandis que la stylistique étudie les moyens d’expression: la métaphore de l’auteur qui est originale (stylistique). Donc, toute les deux s’intéressent à la métaphore. 4. La lexicologie étudie les problèmes suivants: théorie du mot, sources de l’enrichissement du vocabulaire, motivation, polysémie, antonymie, formation des mots, phraséologie, emprunts, méthodes d’études du lexique et d’autres. Les mots du vocabulaire se subdivisent en trois groupes d’après leur source: 1. Les mots d’origine latine (testa – tête), celtique (chêne, bouleau), germanique (guerre, garder, marcher, danser). 2. Les mots d’origine française (refaire, alunir, métissage). 3. Les emprunts (valse, tramway, colonne). La tâche de la lexicilogie est d'étudier le vocabulaire avec ses lois, ses liens, son développement et ses régularités.
Devoirs d’autocontrôle.
1. Classer les principes de l’étude systémique du vocabulaire. 2. Quelles sont les sciences liées à la lexicologie? Trouvez des exemples pour illustrer ces liens. 3. Expliquez la différence entre la métaphore linguistique et la métaphore stylistique. 4. Enumérez les objectifs et les aspects de la lexicologie.
Thème №2. Théorie du mot. Théorie de la nomination. La motivation. Problèmes à étudier: 1. Le problème de la définition du mot et des limites du mot. 2. Rapports entre le dénoté, la notion et le côté acoustique d’un mot. 3. Théorie de la nomination. La motivation. Doublets étymologiques.
1. La définition du mot représente beaucoup de difficultés, ce qui s’explique par le suivant: 1) Il est difficile de tracer les limites entre le mot et le morphème; 2) La possibilité de caractériser le mot sous différents aspects; 3) Les particularités des mots dans les langues différentes; Dans la linguistique d’aujourd’hui on voit se manifester trois courants dans la définition du mot: 1) On considère le mot plutôt du point de vue philosophique, psychologique; 2) On s’appuie sur un des aspects (morphologique, phonétique, fonctionnel); 3) On s’appuie sur la définition du mot, valable pour une langue concrète. Pour définir le mot il faut tenir compte de ses rapports avec la notion, des particularités grammaticales, phonétiques et sémantiques du mot. Certains linguistes estiment qu’on ne peut pas donner une définition, car dans chaque langue les mots ont leurs particularités (Scherba, Péterson). Il y a des linguistes qui ne tiennent compte que d’un seul côté du mot. Par exemple, Bühler n’envisage que le côté phonétique du mot, Fortounatov – la signification lexicale, Sépir − le côté grammatical. Les définitions des linguistes français Meillet et Dauzat peuvent s’appliquer au mot et au groupe de mots et même à la proposition. Il existe un grand nombre de définitions, mais pas une n’est généralement admise. Si l’on analyse toutes les définitions du mot, on peut arriver à la conclusion que tous les savants tombent d’accord que le mot – c’est l’unité de la forme phonique et du sens. Cette unité est reconnue par une communauté linguistique. Le mot c’est l’unité minimale de la langue, ayant chacune sa forme grammaticale approprieé [Левковская 1963, Будагов 2000, Marouzeau 1950]. Le mot remplit plusieurs fonctions dans la langue: 1. La fonction nominative. Elle consiste à nommer les objects de la réalité. 2. La fonction rationnelle qui consiste en ce que le mot se rapporte à la notion. 3. La fonction expressive, fonction d’exprimer l’attitude du sujet parlant envers ce qu’il dit. Par exemple, le mot collaborationniste remplit trois fonctions à la fois. La fonction expressive sert à transmettre des nuances péjoratives. Il y a des mots qui exécutent la fonction nominative et expressive: Anne – Nana, Nanette. La seule fonction expressive est remplie par les interjections. Un des problèmes difficiles de la théorie du mot c’est le problème des limites du mot. D’une part, il faut le délimiter du morphème, d’autre part – du groupement de mots. Critères, permettant de délimiter le mot. Mot et morphème. a) Les mots peuvent changer de place dans la phrase, les morphèmes ne sont pas autonomes. Par exemple, Il marche. Marche - t - il? b) On peut intercaler un autre mot entre les mots. Par exemple, Je vous donne ce livre. Je vous le donne. c) Contrairement au morphème, le mot est remplacé par un autre mot. Par exemple, Paul dessine. Il dessine. d) Le mot est une unité significative, tandis que le morphème n’a pas de sens à lui. e) Le morphème n’a pas de fonction syntaxique. Mot et groupement de mots. Le mot est caractérisé par une intégrité sémantique et formelle. L’intégrité sémantique est aussi propre aux groupes de mots. Par exemple, boîte aux letters. L’intégrité formelle revêt un caractère spécial pour chaque langue: critères phonétiques, graphiques, morphologiques et syntaxiques. Par exemple, machine – outil, presse – papier. L’absence de l’intégrité formelle est caractéristique pour les groupement de mots. Par exemple, une machine à laver – des machine s à laver. 2. Pour traiter cette question il faut savoir que le point de départ c’est la réalité objective, parce qu’il existe un lien indissoluble entre la pensée humaine et la langue. Pas de concept sans mots, la pensée se réalise dans la matière sonore. Le triangle sémantique illustre le mieux les rapports qui existent entre la notion, l’objet (le dénoté) et la forme acoustique du mot.
notion
b c
objet [dénoté] a forme acoustique du mot
Considérons les trois aspects de rapports illustrés par le triangle.
Дата добавления: 2015-07-02; Просмотров: 7916; Нарушение авторских прав?; Мы поможем в написании вашей работы! Нам важно ваше мнение! Был ли полезен опубликованный материал? Да | Нет |