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Objet – notion. 1 страница




La notion c’est une abstraction qui part de la réalité objective, une généralisation. La notion c’est un reflet généralisé des objets extérieurs. Elle reflète non seulement les formes externes, mais la substance même des choses qu’on a réussi à posséder par la voie de l’abstraction logique. C’est un problème philosophique et psycologique qui est lié avec la théorie de la réflexion. La réflexion de l’objet dans notre conscience se fait en deux étapes (deux niveaux de la réflexion). Le premier niveau (ou degré) est propre aux hommes et aux animaux. Il comprend à son tour trois étapes: la sensation, la perception et la représentation. La sensation sert de base à la perception et à la représentation. La perception c’est ce que nous avons quand nous percevons l’objet. Par exemple, quand je touche cette table et je la voie, je la perçois. Si je sors de la classe, je peux me représenter cette table à l’aide de la mémoire, sans sa présence. C’est la représentation. La sensation, la perception et la représentation – c’est le premier degré. Le premier degré ne nous donne que l’image extérieure des choses, l’essence des faits et des choses, leurs liens, les lois de la réalité ne pouvant pas être connues à l’aide des sens de l’homme. Mais quand l’on généralise ce qu’on a reçu à l’aide des perceptions, des sensations et des représentations, on forme des notions. La notion comprend les traits essentiels des objets et néglige les particularités éventuelles: par exemple, table – toutes les tables: grandes, petites, rondes. Alors, la notion est une abstraction, une généralisation. Le mot est lié avec la notion. Le mot table correspond à toutes les tables. Sans spécifier les traits d’une table quelconque. La notion c’est le résultat du prosessus de l’abstraction. C’est le deuxième degré de connaissance qui n’est propre qu’aux hommes.

Il existe quelque types de notions. La faculté de généraliser est propre aux mots, mais elle comporte des degrés différents:

1. les notions peuvent être abstraites et concrètes: la beauté – la table, écrire – influer.

2. le même mot peut designer:

a) un concept général: l’eau est un liquide (notion scientifique).

b) une notion particulière: apportez – moi de l’eau (notion quotidienne).

c) un objet individuel: L’eau de l’Escaut est noire.

Le mot et la notion constituent une unité dialectique, ce qui ne veut pas dire identité. Il n’y a pas de notion sans mot, mais il y a des mots qui ne sont pas liés à la notion. Les noms propres désignent des objets individuels, ils ne sont pas liés à la notion. Le degrés de la généralisation est minimale: Pierre, Charles. Les interjections, ells aussi, ne sont pas liées à la notion: Oh! Hélas!

3. une même notion peut être exprimée par plusieurs mots (synonymie): enfant, gamin, bambin, marmot, môme, garcon.

4. le même mot peut être lié à plusieurs notions (polysémie): bouche (du métro, d’un pistolet).

Dans les cas 3 et 4 nous sommes en présence de l’asymétrie de la forme et du sens.

Notion − forme acoustique du mot.

Dans ce cas nous sommes en présence du problème lié au signe linguistique. Ce terme a été proposé par Ferdinand de Saussure qui a déterminé le signe linguistique comme l’unité du signifiant (forme sonore) et du signifié ( côté idéal, sens). Il s’agit des rapports entre la forme et le contenu qui représentent un lien dialectique. Ils sont liés comme “le verso et le recto d’une feuille de papier” [Saussure 1978: 31]. Le signifiant – c’est une envelope sonore à laquelle on reconnaît le sens du mot. Le lien entre le signifiant et le signifié s’est formé au cours des siècles, ce qui veut dire que c’est un lien naturel, non arbitraire. Mais on ne peut pas considérer les mots comme signes de n’importe quel code. Si les signes d’un code sont tout à fait arbitraires, conventionnels (les signaux rouges et verts pour la circulation), les mots ne surgissent pas en résultat d’une convention. Le mot se forme indépendamment du désir de quelque personne, il change au cours des siècles selon les lois de la langue. Ce n’est pas un acte autoritaire. Il y a une différence du signe linguistique avec les autres signes:

1. Son caractère universel: il sert à décrire tous les domaines de l’activité humaine.

2. Il n’est pas artificiel, il se crée au cours des siècles.

3. L’existence de plusieurs niveaux dans le cadre du signe linguistique: phonétique, grammatical, lexical.

4. Sa productivité.

5. Son caractère expressif et émotionnel.

Si nous revenons à l’image du triangle sémantique, nous pourrons voir, en nous basant sur tout ce qui vient d’être dit, que la forme acoustique du mot est liée au dénoté par l’intermédiaire de la notion.

 

3. Forme acoustique du mot − objet (théorie de la nomination).

Les rapports entre l’objet et la forme acoustique du mot peuvent être étudiés dans deux directions:

1. En partant de l’objet vers sa forme phonique.

2. En partant de la forme phonique vers l’objet.

Le premier aspect d’étude constitue l’objet de la branche de la lexicologie qui s’appelle l’onomaséologie (ou théorie de la nomination), le deuxième aspect représente l’étude sémaséologique. Dans ce châpitre nous allons étudier le premier aspect.

La théorie de la nomination pose au centre de ses intérêts la question: comment les objets reçoivent-ils leurs noms? Depuis longtemps, dès l’apparition de la linguistique les savants se posaient la question sur le rapport de la structure phonique du mot avec l’objet qu’il désigne. Il y avait des opinions que l’aspect sonore du mot reflétait les qualités (les propriétés) des objets. Aujourd’hui il est tout à fait évident que les sons, la structure phonique du mot ne peuvent pas refléter les propriétés de l’objet nommé. Si la structure phonique du mot reflétait les propriétés de l’objet, les mots de toutes les langues sonneraient de la même manière. Si les sons лошадь, собака appartiennent à l’objet, qu’est-ce que viennent faire ici les mots cheval, chien etc? Quand on donne un nom à un objet on s’appuie sur quelque particularité connue de cet objet, sur ce qui existe déjà. Cette particularité devient “un représentant” de cet objet. La particularité choisie comme base de dénomination n’est pas nécessairement essentielle. Voilà pourquoi il arrive que chaque peuple choisit différentes particularités. Par exemple, prise au courant – розетка, портной – порты, tailleur – tailler, стол – стоять, table – planche, летучая мышь – chauve-souris, снегирь(рус) – зимовка (серб.) –pivoine(фр.). A. Darmesteter souligne: “Le nom n’a pour fonction de définir la chose mais seulement d’en éveiller l’image. Et à cet effet le moindre signe, le plus imparfait, le plus incomplet suffit, du moment qu’il est établi entre les gens parlant la même langue, qu’ un rapport existe entre le signe et la chose signifiée” [Darmesteter 1979].

La forme phonique du mot ne reflète pas les qualités de l’objet, il n’y a pas de liens organiques entre eux. Mais quand le mot apparaît (au moment de son apparition) le mot caractérise en quelque mesure sous un certain angle la chose signifiée, parce que la dénomination est basée sur une des particularités de la chose.

La première signification, celle qui est propre au mot au moment de son apparition est appelée signification étymologique [Sauvageot 1964]. Du point de vue d’aujourd’hui nous voyons des mots où nous pouvons distinguer les traces de la particularité qui leur avait donné son nom et un autre groupe, ceux où cette particularité est oubliée. Le mot robinet provient du nom propre robin (surnom des moutons, les robinets étant souvent ornés d’une tête de mouton).Alors, un mot dont le sens s’explique par sa forme, par sa structure, par ses éléments composants – c’est un mot motivé. Si la signification lexicale d’un mot peut être expliquée et comprise à l’aide de sa signification étymologique, le mot est motivé par sa forme, sa structure. Si le mot a gardé sa signification étymologique et l’image ou la particularité sur laquelle se base la dénomination est vivante, alors on dit que le mot est motivé, ou, ce qui revient au même, qu’il possède sa forme interne qui est transparente.

La motivation peut-être:

1. Naturelle ou phonétique (absolue). Ces mots sont représentés par les onomatopées – imitations des bruits: cou-cou, brouhaha. Leur sens est expliqué par la réalité. Selon V.G. Gak cette motivation n’est pas tout à fait absolue. Pour le prouver il cite les onomatopées différentes qui transmettent l’aboiement d’un chien dans les langues différentes. Par exemple, wau-wau (allem.), bow-bow (angl), oua-oua(fr.), bu-bu (ital.). [Гак 1977].

2. Relative ou intralinguistique. Ce type se subdivise en deux groupes:

a) la motivation morphologique, quand le mot est motivé par les éléments qui le composent. Ce sont les mots à structure morphologique transparente. Par exemple, chanteur, feuillage, travailleur, vendeur.

b) la motivation sémantique. le sens dérivé s’explique par le sens propre. Le bras de l’homme – le bras d’un fauteuil, le pied de ’homme – le pied d’une montagne.

Parfois la forme interne des mots des langues différentes exprimant la même chose peut être la même: le bras d’un fauteuil “ ручка кресла ”, le pied d’une table “ ножка стола ”, la dent d’une peigne “ зубец расчески ”. Les faits de la similitude des formes internes apparaissent à cause des mêmes associations psychologiques chez les différents peuples. Dans d’autres cas la forme interne des mots des langues différentes n’est pas la même, elle revêt un caractère national. Портной - tailleur, ручка сковороды – la queue d’une poêle, шляпка гвоздя – la tête d’un clou, рукав реки – le bras d’un fleuve. La particularité qui a donné son nom à l’objet s’appelle l’indice de la nomination. Elle peut être oubliée, peut tomber en désuétude, c’est-à-dire on oublie la motivation des mots. Cet oubli est causé par l’emploi du mot, les changements phonétiques et sémantiques. Par exemple, le mot moineau était motivé par le mot moine (il y avait l’association avec un petit moine à cause de la couleur grise de son habit). Mais avec le temps le rapport avec cette image s’est effacé, la motivation s’est oubliée. Ce processus s’appelle la démotivation.

La motivation est superflue dès que le mot devient unité. Au cours du développement sémantique des mots, ils perdent leur motivation. C’est un processus constant. Les mots anciens ne sont pas motivés (eau, faire, chaise). Les néologismes sont toujours motivés (спутник, dénucléarisé). Les mots polysémiques ne sont pas motivés, tandis que les mots monosémiques le sont. Le mot motivé sert de base pour la formation des mots nouveaux. La démotivation a lieu sous l’influence des facteurs différents parmi lesquels il faut citer premièrement le phénomène de l’étymologie populaire. Ce phénomène est dû à la formation de deux mots français différents à la base du même mot latin. Par exemple, le mot latin causa s’est développé par la voie dite “populaire” (avec tous les changements phonétiques qui se produisaient au cours de l’histoire du mot), en donnant le mot français chose. Plus tard les français, sous l’influence des nécessités du développement de la langue dite “savante”, ont dû emprunter encore une forme du même mot latin – cause. Alors, nous avons deux mots différents, le mot chose, étant nommé mot populaire et le mot causemot savant. Ces mots ont reçu le nom de doublets éymologiques. Citons quelques exemples encore: directum – droit, direct; auscultare – écouter, ausculter; pumbicare – plomb, plonger.

Les divergences entre les doublets peuvent être tellement prononcées que le lien phonétique et surtout sémantique entre eux peut se rompre. Ce phénomène a donné à certains savants l’idée qu’on ne peut pas considérer les doublets comme des mots motivés. Par exemple, A. Sauvageot, en se basant sur cette idée, prétend que le vocabulaire français en somme n’est pas motivé, car sa partie considérable est représentée par les doublets [A.Sauvageot 1964]. V.G.Gak avance un point de vue contraire. Il estime que le degrés de la motivation des mots peut s’expliquer par le niveau de l’instruction des gens et comme nous pouvons, en utilisant le dictionnaire étymologique, reconstituer la parenté des mots – doublets, ces derniers deviennent pour nous motivés [Гак 1998]. Cela veut dire que de cette façon le vocabulaire français peut être considéré comme motivé. Par exemple, un rouge-gorge – un oiseau qui a une gorge rouge, un tournesol – une plante qui tourne sa “tête” vers le soleil, un tremble – un arbre dont les feuilles tremblent, un perce-neige – une fleur qui pousse en émergeant de la neige.

Le peuple tend à rapprocher les mots dont la forme interne est opaque pour les rendre plus clairs. On attribue au mot une signification ou une motivation toute neuve. Si l’on oublie la forme interne du mot, on assosie ce mot avec d’autres qui sonnent pareillement et qui ont la signification proche. Ce fait est appelé “étymologie populaire”. Comme on voit, l’étymologie populaire consiste en déformation des mots inconnus. Elle est consacrée par l’usage, favorisée par une vague ressemblance avec un mot mieux connu. Le peuple l’utilise pour assimiler l’inconnu. Les faits de l’étymologie populaire se trouvent surtout dans le langage populaire, surtout dans celui des hommes illitrés. Par exemple, полуклиника, спинжак, полувер, подскриптум, contre-danse.

 

Devoirs d’autocontrôle.

1. Classez les difficultés de la définition du mot.

2. Précisez les critères, permettant de résoudre le problème des limites du mot.

3. Classez la série d’unités proposées en deux groupes:

les mots:

les groupes de mots:

chemin de fer, fer à repasser, gratte-ciel, pomme de terre, boîte aux letters, basse-cour, machine à laver, gendarme, pied-de-poule, bonhomme.

4. Distribuez les mots ci-dessous en trois groupes:

À motivation sémantique À motivation morphologique Non - motivés
     

une tête, des lunettes, une queue, un robinet, un bateau-mouche, un cordonnier, rallumer, désorienter, l’oeil, une violette.

5. Trouvez l’indice de motivation des mots russes et français suivants. Précisez la différence (si elle existe) de l’indice de la nomination.

franchise, tendresse, décoller “взлететь”, décoller “отклеить”, fourchette, mariage, claquement, menottes, bétonnage, frigidaire, fourneau, murette, montagnard, politicailler, noireaud, carrelage.

любовь, снегирь, переделать, котик (морской), домик, человечишко, надстройка, обеспечить, обезденежить, проплыть, придумать, устроить, отдать, свекровь, калина, домина.

6. Quelle est la base de la formation des mots ci-dessous? Comment ont-ils été formés? Quels verbes correspondent à ces noms?

Grognement m, couinement m, miaulement m, aboiement m, meuglement m, beuglement m, hénissement m, coassement m, crissement m, gloussement m, ronronnement m, bourdonnement m, jappement m, vrombissement m.

7. Trouvez le doublet étymologique à chaque mot:

 

1. écouter a. parabole

2. oeuvre b. rigide

3. parole c. cathédrale

4. humeur d. simien

5. droit e. ausculter

6. singe f. direct

7. eau g. cause

8. chose h. vocable

9. voyelle i. capuche

10. chapeau j. aquarium

11. chaire k. opéra

12. raide l. humour

8. Déterminer l’indice de la motivation pour les mots:

le bras (d’un fleuve)

un tailleur

recommencer

un verdier

le Coeur (de la ville)

 

 

Thème №3. La signification lexicale. Structure de la signification lexicale.

Problèmes à étudier:

1. La définition de la signification lexicale. L’unité minimale de la lexicologie.

2. La macrostructure de la signification lexicale.

3. La microstructure de la signification lexicale. L’analyse sémique (componentielle) de la signification lexicale.

 

1. Le terme “signification” provient du mot grec “signe”. La branche de la lexicologie qui étudie la signification s’appelle la sémantique. Ce terme est introduit par M. Bréal qui a écrit en 1897 le livre “Essai de sémantique”. Selon Bréal, la sémantique est la branche de la lexicologie qui étudie les lois qui régissent le changement de la signification. C’est-à-dire ce n’était que l’étude diachronique. Ferdinand de Saussure fonde l’étude de la sémantique sur l’approche systémique.

Le problème de la définition de la signification lexicale n’est pas encore résolu. Ce problème est très difficile. Il existe plusieurs définitions, faites à partir des points de vues différents. Mais actuellement tous les savants acceptent que la signification du mot est un tout dialectique qui comprend plusieurs components, c’est-à-dire c’est un ensemble complexe qui peut être décomposé (le signifié selon F. De Saussure). Nous pouvons nous baser sur la définition de V.A. Zvéguintzev: “Значение слова – это сложное по своему составу образование, членящееся на составные элементы, значение не является предельной единицей семасиологии” (Звегинцев 1957).

Il faut tenir compte de la différence entre la signification lexicale et grammaticale.

La signification grammaticale se manifeste comme signification supplémentaire à la signification lexicale et exprime les rapports entre les mots qui peuvent être de différente nature (rapports de temps, de personne, rapports entre les membres de la proposition etc.).

Le même mot peut avoir quelques significations grammaticales. Par exemple, les amis (masculin, pluriel), ils sont entrés (pluriel, 3-ème personne, passé composé).

La signification grammaticale – est une signification générale, c’est-à-dire commune à toute une classe lexico-grammaticale. La signification lexicale est individuelle.

La signification grammaticale est formellement exprimée, elle a ses marques (singulier – pluriel, masculin – féminin). La signification lexicale n’a pas de marques d’expression formelle (elle est plutôt idéale).

La signification grammaticale est obligatoire pour tous les mots de la classe lexico-grammaticale, la signification lexicale est propre seulement au lexème en question.

Il faut également tenir compte des rapports entre la signification lexicale et la notion.

La signification lexicale est un lien historique entre la forme phonique du mot et la réflexion de l’objet dans notre conscience par l’intermédiaire de la notion. La signification lexicale est un contenu idéal rattaché à la forme phonique.

La signification lexicale est liée à la notion, mais ce n’est pas la même chose.

La signification lexicale est une catégorie linguistique, la notion c’est une catégorie logique. Aussi, la signification lexicale comporte des éléments expressifs (garçon – pas d’éléments expressifs et gamin – il y a des éléments expressifs, la sympathie); elle comporte l’usage traditionnel des mots qui fait partie de la structure sémantique (gravement – grièvement – même notion, mais le premier est employé plus fréquemment). Les concepts sont propres à tous les hommes, tandis que les significations lexicales sont nationales.

Si nous revenons au triangle sémantique nous pouvons voir que la signification lexicale apparaît quand la notion reçoit sa forme verbale (se verbalise). La notion, comme nous l’avons vu, c’est la réflexion du dénoté dans notre conscience. Cette réflexion se fait dans deux plans: dans le plan du contenu et dans le plan de l’expression. Aussi la signification lexicale s’exprime - t - elle dans deux dimensions, elle aussi. Cela aboutit à ce que l’unité minimale de la lexicologie a double face. La réflexion du dénoté dans le plan du contenu forme le sémème, c’est-à-dire le noyau de la signification d’un mot. Dans le plan de l’expression c’est le lexème qui correspond au sémème. Le lexème c’est l’unité minimale de la lexicologie, il sert d’indice de son étude systémique. Le dictionnaire des termes linguistiques de Rosental définit le lexème de la manière suivante: “Лексема – словарная единица, рассматриваемая во всей совокупности своих соотносительных и взаимосвязанных друг с другом форм и значений, слово как структурный элемент языка”[Розенталь 1976].

Parmi les facteurs qui influent la signification lexicale on peut citer:

1. La signification grammaticale. Par exemple, diner (verbe) – diner (susbst.): le sens change sous l’influence de la signification grammaticale.

2. Le contexte conditionné par l’usage. On dit une minute, pas en ce moment.

3. Liens lexicaux avec d’autres mots. Par exemple, casser, briser, rompre – c’est la même notion, mais l’emploi des mots est différent: casser la croûte, casser une chaise, une tasse, briser la glace, rompre le silence. Il s’agit de la distribution du mot (c’est-à-dire, de ces liens syntagmatiques).

 

2. La macrostructure de la signification lexicale.

Les composants de la signification lexicale se trouvent en relations bien déterminées et forment le structure de la signification lexicale. Cela veut dire que la signification lexicale n’est pas homogène. On distingue trois macrocomposants de la signification lexicale:

1. Le component dénotatif.

Selon le point de vue de Z.N.Lévite et de la majorité des savants, le mot exprime l’objet de la réalité d’une façon indirecte [Левит 1979]. Le mot – est le signe qui comporte le signifié et le signifiant. Le processus de la nomination s’effectue par l’intermédiaire du signifié. L’objet représenté est nommé le dénoté (le référent). Le signe est lié au dénoté par l’intermédiaire de la notion exprimée dans la signification du mot. La signification qui apparaît grâce à la référence du signe au dénoté s’appelle la signification dénotative. Le component dénotatif – est le component principal de la signification, il transmet l’information la plus importante, liée à la réflexion de la réalité extralinguistique. Par exemple, f aible – qui manqué de force.

2. Le component connotatif.

La signification qui exprime l’attitude du sujet parlant à ce qu’il dit s’appelle la signification connotative. Par exemple, écrivailler – écrire mal, rimasser – rimer mal, une oie – une fille stupide.

Le component connotatif peut être appréciatif (exprimer l’attitude du sujet parlant) et expressif (exprimer les émotions du sujet parlant).

3. Le component empirique. C’est une image généralisante de l’objet perçu par les sens. Ce sont des descriptions, des détails. Les mots abstraits n’ont pas de component empirique. Par contre, les mots concrets possèdent cet élément. Par exemple, lilas – arbuste originaire du Moyen-Orient cultivé pour ses grappes de fleurs mauves ou blanches, odorantes; rouge – qui a la couleur du sang, du feu, des coquelicots.

Chacun des components analysés peut prédominer dans l’ensemble de la signification lexicale. Par exemple, le component dénotatif est toujours présent (surtout dans les sens propres, voire, significations de base), car chaque lexème est lié à l’objet de la réalité (le dénoté). Mais aux sens figurés le component connotatif peut être plus expressif que le component dénotatif. Le component empirique, à son tour, est primordial dans les mots qui nomment les objets de la vie quotidienne: les couleurs, les odeurs, les bruits.

Tous les macrocomposants de la signification ont un caractère systémique: tous ceux qui parlent la même langue les perçoivent de la même manière.

 

3. La microstructure de la signification lexicale.

 

Au niveau de la microstrucrure on distingue les microcomposants de la signification lexicale. Ce sont les composants minimaux qui s’appellent les sèmes. Les sèmes ont été classés par A.J.Greimas, B.Pottier, V.G.Gak [Greimas 1966, Pottier 1964, Гак 1977]. La possibilité de les classer c’est la prevue du caractère structuré de la signification lexicale. Ces savants prétendent que l’unité formellement indécomposable (uneauto) est sémantiquement décomposable en unités de signification, qu’on appelle généralement traits pertinents (sèmes): auto: véhicule + traction par moteur + quatre roues + transport des personnes.

Les définitions sont prises des dictionnaires de langue. Il existe plusieurs types de sèmes. V.G.Gak et B.Pottier diffèrent:

1. L’archisème (A);

2. Les sèmes différentiels (S1, S2 etc.);

3. Les sèmes potentiels (Sp).

L’archisème – est un sème noyau qui reflète les particularités qui sont propres à toutes les classes des objets. Pour le mot auto l’archisème est véhicule – “ средство транспорта ”.




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Дата добавления: 2015-07-02; Просмотров: 4865; Нарушение авторских прав?; Мы поможем в написании вашей работы!


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