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Objet – notion. 2 страница




Les sèmes différentiels constituent le noyau de la signification, le diffèrent des autres mots. Par exemple, pour le mot l’autobus nous pouvons trouver les sèmes différentiels suivants: mouvement sur terre, sans rails, à moteur.

Les sèmes potentiels reflètent des particularités des objets qui ne sont pas essentielles pour distinguer les objets. Ce sont les caractéristiques avec lesquelles l’esprit associe les objets et qui sont cachés, implicites dans le concept qui est à la base de la signification. Mais dans un contexte spécial ces sèmes peuvent surgir, devenir sèmes – noyaux et s’expliciter. Par exemple, pour l’autobus – c’est l’inconfort, la bousculade.

Les sèmes potentiels jouent un très grand rôle dans la formation des significations métaphoriques. Au sens propre ils ne sont pas accentués. Par exemple, la queue “ очередь”, le chien “ жадный человек ”.

Pour analyser la signification lexicale on procède à deux types d’analyse componentielle (sémique): l’analyse sémique minimale et l’analyse sémique complète. L’analyse sémique minimale se fait quand il faut analyser un ou plusieurs sens d’un mot (polysémie), mettre en relief le mécanisme de l’évolution sémantique, étudier les components du sens plus détaillement. Pour atteindre ce but il faut faire la procédure suivante:

1. Ecrire la(les) définition(s) du mot en utilisant un dictionnaire de langue.

2. Définir l’archisème.

3. Définir les sèmes différentiels à la base des définitions.

4. Composer le schéma de la signification.

Par exemple, le mot une girouette a le sens propre plaque de métal, qui, en tournant autour d’un axe vertical placé au sommet d’un édifice, indique, par son orientation, la direction du vent.

A – instrument;

S1 – (manière de fonctionner) – en tournant autour d’un axe vertical;

S2 – (lieu) – au sommet d’un edifice;

S3 – (fonction) – indique par son orientation la direction du vent;

Le schéma de la signification se présente comme:

 

A + S1 + S2 + S3;

 

L’analyse sémique complète a pour but d’analyser plusieurs mots (synonymes, groupes lexico-sémantiques), d’étudier les divergences de leurs significations. L’analyse sémique complète se base sur l’analyse sémique minimale, elle la précise, l’élargit, permet de nuancer les sèmes.

Pour procéder à l’analyse sémique complète il faut suivre la procédure suivante:

1. Faire l’analyse minimale des mots en question.

2. Faire l’inventaire de tous les sèmes de tous les sens analysés.

3. Marquer par un “+” la présence des sèmes des mots analysés par un “-” – l’absence des sèmes en question.

Pour illustrer ces étapes d’analyse, nous présentons l’étude des verbes du mouvement.

Les verbes du mouvement:

  direction L’éloignement, le rapprochement Le moyen de locomotion L’intensité du mouvement L’expressivité de l’action
Marcher - - + - -
Aller + - - - -
Mener + + [rappr.] - - -
Emmener - + [eloign.] - - -
Voler - - + - +
Courir + - - + -
Grimper + - + - +

L’ensemble de sèmes donne au mot un caractère spécifique. La formule sémique permet de différencier les mots, par exemple, de différencier les homonymes et les mots polysémiques.

 

 

Devoirs d’autocontrôle.

1. Précisez la différence entre la signification lexicale et la signification grammaticale.

2. Donnez la définition de la signification lexicale en tant que structure.

3. Donnez la définition de la signification lexicale, vu ses liens avec la notion.

4. Quelle est l’unité minimale de la lexicologie?

5. Nommez les éléments de la macrostructure de la signification lexicale.

6. Groupez les éléments sémantiques de la signification, vu leur appartenance à la micro- ou macrostructure (en 2 colonnes): component empirique, sème différentiel, sème potentiel, archisème, component connotatif.

7. Soulignez les mots, où prédomine le component connotatif: un livre, un débrouillard, un gamin, une fillette, une maison, admirer, rencontrer, une université, un fanfaron, une pie (femme bavarde), une ruelle, un printemps, aigre, une pierre.

8. Relevez l’archisème des séries de mots suivants:

- professeur, enseignant, maître, instituteur;

- éléphant, tigre, lièvre, chien;

- veste, jupe, pantalon, maillot de bain;

- tramway, car, voiture, trolleybus.

9. Faites l’analyse componentielle minimales des mots suivants: bouton, chaîne, queue, tabouret, renard, éclair, ours, tulipe, viande, main, voiture, racine.

 

 

Thème № 4. L’évolution sémantique. La polysémie. La structure sémique d’un mot polysémique.

Problèmes à étudier:

 

1. L’évolution sémantique et son rôle dans l’enrichissement du vocabulaire.

2. La polysémie et la monosémie.

3. Structure sémantique d’un mot polysémique.

4. Types de variantes lexico-sémantiques.

1. L’évolution sémantique des mots est un aspect très sensible aux changements du sens. La sémantique étudie non seulement la signification du mot, mais aussi elle considère les significations du point de vue de leur changement et de leur développement. Il existe:

1. Le changement du sens: le sens nouveau élémine le sens primitif. Étonner signifiait d’abord frapper du coup de tonnerre. Après le sens surprendre s’est développé en remplaçant le sens primitif;

2. Le développement du sens: le sens nouveau apparaît, mais le sens primitif reste. Errer signifiait aller à l’aventure. Le sens dérivé s’est développé – se tromper. Les deux sont restés dans la langue.

L’évolution sémantique est une des voies de l’enrichissement du vocabulaire. Le processsus de l’évolution sémantique a ses causes, ses mécanismes et ses resultants.

2. Le résultat de l’évolution sémantique – c’est la polysémie. Au cours de son développement un mot peut recevoir plusieurs significations. Dans ce cas nous sommes en présence de la polysémie. Ce terme appartient à M. Bréal [Bréal 1897]. S’il s’agît de la polysémie, le signe se rapporte à plusieurs dénotés.

La polysémie c’est la faculté d’un mot de prendre divers sens et de se maintenir dans la langue avec tous ces sens à une époque donnée. C’est la synchronie dans la diachronie.

La cause de la polysémie réside au besoin de nommer un objet nouveau, mais cet objet ressemble à un autre, c’est pourquoi le mot ancien reste, lui aussi. La deuxième signification est liée d’abord avec la première, c’est-à-dire, elle est motivée. Les mots français sont plutôt polysémiques, les mots russes se forment de préférence avec des moyens morphologiques.

La polysémie reflète la faculté de généraliser de notre pensée.

Le mot peut avoir plusieurs significations quand il désigne plusieurs objets liés entre eux. Par exemple, le mot toilette signifie: 1.Une petite toile, serviette de toile; 2. Une petite table garnie de cette toile et tout ce qui sert à la parure; 3. Parure, habillement; 4.Action de se nettoyer, se vêtir.

La polysémie est surtout propre aux mots français, car le système flexionnel est faible. La polysémie est surtout propre aux verbes et aux substantifs. Le verbe prendre a plus de 60 acceptions, les noms tête, main – plus de 40.

Après le verbe et le nom vient l’adjectif, puis les mots-outils.

La polysémie est propre à beaucoup de mots, mais elle ne provoque pas de confusion, car le mot est polysémique au niveau de la langue-système, mais il reste monosémique au niveau de la parole. La monosémie et la polysémie forment une unité dialectique. La monosémie du mot au niveau de la parole est crée par le contexte qui actualise le mot dans la parole. Par exemple, le mot berger signifie: 1. Homme qui garde le troupeau − «пастух»; 2. Chien qui garde le troupeau − «овчарка» (le sème commun est “qui garde le troupeau”). C’est le contexte qui rend clair de quelle acception du mot il s’agit: Le berger a aboyé en sentant le loup.

Le contexte est compris comme les conditions, la situation qui permettent d’actualiser le mot, de voir sa signification dans chaque cas concret [Колшанский 2002]. Dans le contexte le mot a une de ses significations.

Les mots polysémiques ont leurs traits particuliers.

1. Ce sont des mots anciens qui appartiennent au fond hériditaire (le vocabulaire français vers le IX siècle): jour, glace, homme, pierre.

2. Ils sont immotivés, leur forme a changé.

3. Ce sont des mono- ou bisyllabes.

4. Ils donnent peu de dérivés, car leur forme phonique ne s’apprête pas à celà.

5. En revanche, ils sont productifs en ce qui concerne la formation des locutions phraséologiques: c oup de pied de l’âne − «низкая месть труса».

6. La fréquence de leur emploi est très grande parce qu’ils se rapportent à plusieurs notions.

7. Ils dépendent beaucoup du contexte.

Les mots monosémiques ont tous les caractéristiques contraires. Les mots monosémiques constituent 45% du vocabulaire français. Ils sont d’origine française: bésogner, lâcher. Ce sont également des emprunts au latin (périmer), au grec, à l’anglais (magazine), à l’italien (baldaquin). La plupart des mots monosémiques sont d’origine récente (16-20 siècles). Beaucoup d’eux sont motivés morphologiquement: machinisation, militariser.

Ces mots sont pollysyllabes, ils n’entrent pas dans des locutions phraséologiques. Leur emploi est assez rare. Les mots qui représentent les espèces sont plutôt monosémiques. Par exemple, le mot arbre est polysémique, les mots bouleau, tremble, chaîne sont monosémiques.

Les mots monosémiques sont:

1. Des emprunts au moment de leur apparition dans la langue. Par exemple, spoutnik.

2. Des termes techniques et scientifiques, car la polysémie du terme empêche sa compréhension. Par exemple, gravitation, dénucléarisation.

 

3. Structure sémique d’un mot polysémique.

Les acceptions d’un mot ne sont pas isolées. Elles sont liées par des rapports étroits. Elles sont liées par l’existence des sèmes communs dans toutes les significations. Z.N. Lévite détermine la polysémie comme l’existence dans le cadre de la structure sémantique d’un mot de quelques significations groupées autour d’un noyau sémantique (sème commun) [Левит 1979].

Ce sème est nommé l’invariante, tandis ce que pour chaque signification d’un mot polysémique est employé le terme variante lexico-sémantique, introduit par A.I. Smirnitsky [Смирницкий 1956]. La variante lexico-sémantique représente un sémème; l’ensemble de sémèmes donne un sémantème.

Dans la structure sémique du mot berger onpeut représenter l’invariante (le sème commun) comme «qui garde le troupeau».

L’existence de l’invariante c’est la cause obligatoire pour la polysémie, autrement elle va se désagréger.

Par exemple, violon “ скрипка ” et violon “ скрипач sont polysémiques (sème commun), mais voler et voler sont homonymiques. Outre ce critère il y a le critère suivant: c’est le critère de l’existence des dérivés. Les dérivés des homonymes sont différents: voler “ красть ” – volerie, voleur, volereau, vol, envol. Les rapports entre les variantes lexico-sémantiques peuvent être différents, elles peuvent être liées d’une façon directe et indirecte.

 

4. Types de variantes lexico-sémantiques.

Les significations ne sont pas égales. On peut les classer conformément à leur étude dans la synchronie et la diachronie. Du point de vue diachronique on distingue le sens primitif (ou étymologique) et le sens dérivé.

Le sens primitif – c’est le sens avec lequel le mot a apparu dans la langue: bouche – “ щека ”.

Les sens dérivés représentent toutes les acceptions qui se sont développées au cours des siècles.

Par exemple, bouche – 1. “ Рот ”; 2. “ Едок ”; 3. “ Отверстие ”; 4. “ Дуло ”; 5. “ Устье ”.

Le sens étymologique peut être oublié et c’est seulement l’analyse historique qui peut le révéler.

Dans le plan de l’analyse synchronique l’académicien Vinogradov a élaboré la classification qui distingue le sens propre et le sens dérivé. Le sens propre – c’est le sens qui ne peut être ramené à aucun autre à une époque donnée. Il n’est pas motivé.

Les sens dérivés sont ceux qui s’expliquent par le sens propre et qui peuvent être réduits au sens propre: tête d’un homme – sens propre, tête d’un clou – sens dérivé.

Le sens propre peut ne pas coïncider avec le sens étymologique: tête “ голова”(sens propre) – testa “ горшок”(sens étymologique).

Le sens propre est une catégorie historique, parce qu’à l’époque donnée le sens propre peut être oublié, alors un des sens dérivés devient propre. Par exemple, le verbe marcher avait le sens primitif piétiner.

Le plan synchronique distingue la signification principale et secondaire du mot.

La signification principale est celle qui est la plus usitée à une époque qui sert de base à toutes les autres significations secondaires qui est à la base du développement ultérieur du mot. Elle existe hors du contexte, tandis que le sens secondaire dépend du contexte.

La signification principale coïncide avec le sens propre dans la plupart des cas: table, crayon.

Mais il y a des cas où elle ne coïncide pas avec le sens propre, mais elle coïncide avec le sens dérivé. Travailler – signification principale – “ работать ”, sens propre − мучить ”; ravir – sens propre − похищать ”, sens principale − “восхищать”.

C’était la classification d’après le rôle des mots comme moyens de communication.

D’après l’interdépendance des significations on distingue les significations libres et phraséologiquement liées.

On appelle sens libre toute signification qui se groupe librement avec d’autres mots selon les lois de la grammaire: l ire un livre.

La faculté de s’employer de ces mots dépend de la notion exprimée par eux et leurs combinaisons avec d’autres notions: une table de bois, de marbre, mais pas une table de feu car ça n’a aucun lien à la réalité. L’emploi de ces mots n’est pas entravé par l’usage, ne dépend pas du système de la langue.

Ce n’est pas la réalité qui empêche l’agencement des mots, mais l’usage, quand on parle des significations liées. La faculté de ces notions de se combiner avec d’autres dépend des causes intralinguistique: c трах берёт, досада берёт, тоска берёт, mais pas радость берёт.

Les significations liées peuvent dépendre de la construction syntaxique déterminée. Ce sont des notions phraséologiquement liées. C’est un lapin! − « Молодец!».

D’après le but de l’énnoncé on distingue le sens direct qui sert à dénommer (clef) et le sens figuré qui donne plus de vivacité, donne une idée imagée (industrie - clef).

Les acceptions du mot dépendent non seulement des catégories lexicales, mais aussi des catégories grammaticales et des constructions syntaxiques:

1. De la rection des verbes. Tenir qch − “ держать ”, tenir à qch − “ дорожить”, tenir de − “ походить на кого-либо ”.

2. De la place de l’adjectif. Homme pauvre – pauvre homme.

3. De la construction syntaxique. Éclair – une visite éclair “ быстрый визит”.

4.De la catégorie du nombre.

La signification d’un mot polysémique n’est pas isolée, elles s’interdépendent, se superposent.

Il faut distinguer la polysémie de la largeur du sens. Dans ct cas un mot embrasse plusieurs notions. À chaque sémème d’un mot polysémique correspond une notion à part, tandis que la signification large embrasse beaucoup d’objets de la même notion. Par exemple: aller – 1. Je vais au cinéma; 2. Cette robe te va;

3. Comment – vas- tu? (polysémie); aller – par avion, à Odessa, au cinéma (la largeur du sens, il s’agit de la même notion – le movement dans l’espace).

 

Devoirs d’autocontrôle.

 

1. Entourez les caractéristiques qui conviennent pour décrire un mot polysémique.

a) Il est polysyllable.

b) Il fait partie des locutions phraséologiques.

c) Il représente un terme.

d) Il est ancien.

e) Il est capable de donner beaucoup de dérivés.

f) Il dépend beaucoup du contexte.

2. Nommez les traits différentiels, permettant de distinguer la signification lexicale et la signification grammaticale.

3. Disposer les notions ci-dessous en ordre croissant: sémème, sème, sémantème.

4. Trouver le sème commun pour les variantes lexico-sémantiques des mots suivants (consultez le dictionnaire et faites l’analyse sémique):

tête, nez, bras, queue, bec, visage, filer, errer, feuille, girouette, coeur, chaîne.

5. Déterminez les types de variantes lexico-sémantiques des mots polysémiques ci-dessous:

Travailler:

1) torturer;

2) faire souffrir, tourmenter;

3) préoccuper;

4) pop. battre, malmener;

5) agir d’une manière suivie avec plus ou moins d’effort, pour obtenir un résultat utile;

Nez:

1) partie saillante du visage, située dans son axe, entre le front et la lèvre supérieure et qui abrite l’organe de l’odorat;

2) face, figure, visage;

3) odorat;

4) partie saillante située à l’avant;

5) techn. morceau de zinc conique soudé à un tuyau de décente.

 

Thème №5. Les causes et les mécanismes de l’évolution sémantique.

Problèmes à étudier:

 

1. Les causes extralinguistiques de l’évolution sémantique.

2. Les causes linguistiques (intralinguistiques) de l’évolution sémantique.

Les causes affectives de l’évolution sémantique.

3. Les mécanismes de l’évolution sémantique.

 

1. Les causes extralinguistiques de l’évolution sémantique.

Depuis longtemps les linguistes essayaient de classer les changements sémantiques et d’en trouver les causes. A.Darmesteter dans la “Vie des mots” donne une classification logique [Darmesteter 1979]. L’avantage de cette classification consiste en sa simplicité qui embrasse tous les procédés de l’évolution sémantique.

M. Bréal donne une classification psychologique, bassée sur les lois intellectuelles de la langue [Bréal 1897]. Elle cherche à trouver les causes, mais ne peut pas embrasser tous les procédés de l’évolution sémantique. A. Meillet (école sociologique) a proposé trois types de causes: linguistiques; sociales et historiques [Meillet 1926, Тархова 1972: 24]. De nos jours on distingue trois types de causes de l’évolution sémantique:

1. Les causes extralinguistiques (historiques, sociales).

2. Les causes linguistiques.

3. Les causes affectives.

Les causes extralinguistiques.

Causes historiques.

Le développement de la vie sociale, les progrès de la science, de la culture peuvent entraîner des changements dans la structure sémantique des mots. Par exemple, le sens propre du mot maquis était: 1. Terrain couvert de broussailles et d’arbrisseaux − “ кустарник на Корсике”. 2. Bandits corsicains − “корсиканские бандиты”. Les sens dérivés se sont formés sous l’influence des causes historiques (les bandits corsicains se cachaient dans le maquis). 3. Lieu des détachements des partisans − “ место партизанских отрядов”. 4. Partisan − партизан”.

Le mot grève(m) signifiait plage de sable et de gravier. Depuis 1806 le mot désigne une place au bord de la Seine où avaient lieu les exécutions des criminels. Au 19-ème siècle le mot grève commence à signifier cesser de travailler pour la défense des intérêts communs,car les ouvriers ont arêté leur travail pour venir revendiquer leurs droits sur la place de Grève.

Le progrès de l’industrie se voit si nous considérons l’exemple du mot librairie qui désignait au Moyen Age la bibliothèque et maintenant le magazin où l’on vend des livres. Cela s’explique parce ce qu’on vendait les livres dans la bibliothèque, mais après on a séparé la vente et l’emprunt des livres. A. Meillet a souligné que l’emploi d’un mot par tel out tel groupe social influe beaucoup la signification [Meillet 1926]. Par exemple, le mot opération signifie selon la situation, dans laquelle il tombe dans la société (selon le milieu social où il s’emploie), tantôt une tactique militaire, tantôt une intervention chirurgicale, tantôt un déplacement des échecs.

Les changements sémantiques peuvent être conditionnés par le changement de l’emploi de la chose nommée. Par exemple, le mot plume ne voulait dire qu ’une plume d’oiseau. Ensuite on l’a prise pour l’écriture, le mot signifie une plume de fer et après – toute sorte de stylo.

2. Les causes linguistiques (intralinguistiques) de l’évolution sémantique.

Le sens du mot est influencé par les facteurs qui relèvent du système de la langue; de sa structure phonétique, syntaxique et sémantique.

Causes phonétiques.

Beaucoup de mots ont changé de sens en supplatant les unités lexicales dont le volume phonétique s’était réduit. Apis-apem “ пчела a été remplacé par abeille emprunté au provençal qui a perdu son sens diminutif. Le sens peut changer sous l’influence de l’analogie phonétique, la ressemblance formelle des mots. Par exemple, le mot plantureux – étym. plenitatem (plein) signifiait d’abord plein, mais comme sa forme interne ressemble à une plante, le mot a reçu le sens plein de plantes.

Les causes syntaxiques sont déterminées par l’influence des autres mots. Il s’agit des rapports syntagmatiques. A.Darmesteter reconnaît le phénomène de la “contagion syntaxique.”[Darmesteter 1979]. Rien, pas, point n’étaient pas négatifs étymologiquement. Pas signifiait шаг ”, point − “ стежок ”. Ces mots s’employaient souvent dans les phrases négatives, mais la langue populaire omettait “ne”: je couds point, je sais rien, en donnant à ces mots une valeur négative (dans ce cas – c’est l’influence de “ne”).

Un autre exemple de l’influence de la syntaxe c’est le principe de l’économie de la parole (ellypse). Une ville capitale –une capitale. Il s’agit de l’ellypse du substantif qui a passé ses sèmes à l’adjectif: un lait fromage − le fromage, un diamant brillant − un brillant, un papier (journal) − un journal.

Causes sémantiques.

En dehors des phrases les mots peuvent s’influencer de divers façons. C’est l’influence des rapports paradigmatiques. Par exemple, l’influence réciproque des mots appartenant à une même famille étymologique. Il s’agit de la loi de Sperber: la loi du passage du changement du sens sur tous les mots de la même famille.

Par exemple, un habit signifiait: 1.Etat; 2.Costume, vêtement.

Le sens du verbe habiller a changé sous l’influence du mot habit.

Citons encore un exemple: les perles orientales sont belles, car oriental est toujours brilliant, orient par analogie reçoit le sens analogue; l’orient d’une perle – l’irisation qui donne à la perle ses reflets chatoyants et comme vivants [A.Darmesteter 1979].

Causes affectives de l’évolution sémantique.

Elles ne jouent pas un si grand rôle que les causes linguistiques. Les savants estiment qu’il faut étudier d’abord les causes linguistiques et historiques, mais les causes psychiques jouent aussi un grand rôle [Будагов]. Il y a des mots qui comportent l’affectivité, d’autres commencent à l’exprimer dans une certaine situation. Ils acquièrent l’affectivité dans le contexte. Employés souvent dans une situation où ils expriment des sentiments, ils peuvent changer de sens. Par exemple, un grivois – un soldat allemand en service en France; un soldat (sous l’influence des moeurs militaires) signifiait une personne entreprenante, légère, libre; C’est pourquoi le sens actuel du mot grivois est scabreux, léger “ скабрезный, легкомысленный ”. De même v ulgaire veut dire commun à tous, trivial.




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Дата добавления: 2015-07-02; Просмотров: 2932; Нарушение авторских прав?; Мы поможем в написании вашей работы!


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