Onconnaît rattachement un peu pointilleux des Français à leur langue Nombreux, par exemple, sont les journaux possédant une rubrique spécialisé? où sont débattues les questions de correction grammaticale, d'orthographe, de juste emploi des mots.
i Mais ce genre de discussions, fort ancien, remonte au moins jusqu'au XVI/ ' siècle, où les théoriciens du beau langage ne manquèrent pas. Le plus important d'entre eux fut VAUGELAS, dont les Remarques sur la Langue française (1647) prirent bientôt force de loi pour la bonne société du temps Hostile à tous les pédantismes, MOLIÈRE sut se moquer avec esprit de cette tyrannie dans une scène célèbre des Femmes savantes: n'y voit-on pas Philaminte chasser de sa maison une pauvre servante, Martine, pour le simple crime d'avoir «offensé la grammaire» et employé des termes «condamnés par Vaugelas»?
UN CRIME DE LÈSE-GRAMMAIRE
PHILAMINTE Quoi? je vous vois, maraude1! Vite, sortez, friponne2, allons, quittez ces lieux, Et ne vous présentez jamais devant mes yeux.
CHRYSALE2 Tout doux.
PHILAMINTE Non, c'en est fait3.
CHRYSALE Eh!
PHILAMINTE Je veux qu'elle sorte.
CHRYSALE Mais qu'a-t-elle commis, pour vouloir de la sorte4
PHILAMINTE Quoi? Vous la soutenez!
CHRYSALE En aucune façon.
PHILAMINTE Prenez-vous son parti contre moi?
CHRYSALE
Mon Dieu! Non;
Je ne fais seulement que demander son crime.
PHILAMINTE Suis-je pour5 la chasser sans cause légitime?
CHRYSALE Je ne dis pas cela; mais il faut de nos gens...
PHILAMINTE Non; elle sortira, vous dis-]' e, de céans6
Elle a, d'une19 insolence à nulle autre pareille, Après trente leçons, insulté20 mon oreille
Par l'impropriété d'un mot sauvage21 et bas, Qu'en termes décisifs condamne Vaugelas22.
CHRYSALE Est-ce là...
PHILAMINTE
Quoi? toujours, malgré nos remontrances, Heurter le fondement de toutes les sciences, La grammaire, qui sait régenter jusqu'aux rois, Et les fait la main haute21 obéir à ses lois?
CHRYSALE Du plus grand des forfaits je la croyais coupable.
PHILAMINTE Quoi? Vous ne trouvez pas ce crime impardonnable?
CHRYSALE
Si fait.
PHILAMINTE
le voudrais bien que vous l'excusassiez.
CHRYSALE
le n'ai garde.
BÉLISE24
II est vrai que ce sont des pitiés25:
Toute construction est par elle détruite,
Et des lois du langage on26 l'a cent fois instruite.
MARTINE
Tout ce que vous prêchez est, je crois, bel et bon;
Mais je ne saurais, moi, parler votre jargon27.
PHILAMINTE
L'impudente! appeler un jargon le langage Fondé sur la raison et sur le bel usage28!
MARTINE
Quand on se fait entendre29, on parle toujours bien*, Et tous vos biaux30 dictons31 ne servent pas de rien.
PHILAMINTE
Hé bien! ne voilà pas encore de son style? Ne servent -pas de rien!
BÉLISE
О cervelle indocile!
Faut-il qu'avec les soins qu'on prend incessamment32 On ne te puisse apprendre à parler congrûment? De pas mis avec rien tu fais la récidive34, Et c'est, comme on t'a dit, trop d'une négative 35
MARTINE
Mon Dieu! je n'avons pas étugué36 comme vous,
Et je parlons tout droit37 comme on parle cheux38 nous.
PHILAMINTE
Ah! peut-on y tenir?
BÉLISE
Quel solécisme39horrible!
PHILAMINTE En voilà pour40 tuer une oreille sensible.
BÉLISE
Ton esprit, je l'avoue, est bien matériel41. Je n'est qu'un singulier, avons est pluriel. Veux-tu toute ta vie offenser la grammaire42?
MARTINE Qui parle d'offenser grand-mère ni grand-père?
PHILAMINTE О Ciel!
BÉLISE
Grammaire est prise à contresens par toi, Et je t'ai dit déjà d'où vient ce mot.
MARTINE
Ma foi!
Qu'il vienne de Chaillot, d'Auteuil43 ou de Pontoise44,
Cela ne me fait rien. '
BÉLISE
Quelle âme villageoise45! La grammaire, du verbe et du nominatif46, Comme de l'adjectif avec le substantif, Nous enseigne les lois.
MARTINE
J'ai, Madame, à vous dire
Que je ne connais point ces gens-là.
PHILAMINTE Quel martyre!
BÉLISE
Ce sont les noms des mots, et l'on doit regarder En quoi c'est qu'il les faut47 faire ensemble accorder.
MARTINE
Qu'ils s'accordent entre eux, ou se gourment48, qu'importé? philaminte (a sa sœur)
Eh, mon Dieu! finissez un discours de la sorte. (A son mari.) Vous ne voulez pas, vous, me la faire sortir?
CHRYSALE
Si fait. A son caprice il me faut consentir. Va, ne l'irrite point: retire-toi, Martine.
PHILAMINTE
Comment? vous avez peur d'offenser la coquine? Vous lui parlez d'un ton tout à fait obligeant?
CHRYSALE
Moi? point. Allons, sortez. (Bas.) Va-t'en, ma pauvre enfant**.
MOLIÈRE. Les Femmes savantes (1672). Acte II, se. vi. Примечания:
1. Оба эти слова имеют значение "негодяйка, плутовка". Maraud употребляется в основном в мужском роде. 2. Муж Филаменты 3. Это решено. 4. Pour que vous vouliez
aussi... 5. Suis-je capable de?.. 6. Отсюда, из этого дома. 7. Против. 8. Разделить 9. C'est ce que je fais. 10. Она еще способна. 11. En = des raisons que j'ai de la chasser 12. В ту эпоху это были очень дорогие вещи. 13. On: je. 14. Avec un esprit négligent, par négligence. 15. Кувшин для воды. 16. Восклицание, выражающее негодование изумление (букв. чума). 17. Обмануть доверие, предать. 18. Juron adouci pour diable. 19. Avec une. 20. Оскорбила. 21. Грубое и противоречащее правилам 22. Известный грамматист (1585-1650). См. о нем вступление. 23. С легкостью твердою рукой. 24. Сестра Кризаля и тоже ученая женщина. 25. Ошибки, достойные сожаления. 26. Nous, les femmes savantes 27. Непонятный язык, тарабарщина 28. C'est-à-dire, selon Vaugelas, «la façon de parler de la plus saine partie de la Cour, conformément à la façon d'écrire de la plus saine partie des auteurs du temps». 29 Понять 30. Paysan, pour: beaux. 31. Речи. 32. Бесконечно. 33. Правильно 34 Ты вновь совершаешь ошибку. 35. Un mot négatif de trop: on doit dire: ne servent de nen (aujourd'hui on dit: ne servent à rien). 36. Paysan pour: ]e n'ai pas étudié. 37. Вполне естественно, натурально. 38. Prononciation campagnarde: chez. 39. Неправильный языковый оборот, не нарушающий смысла высказывания. 40. En voilà assez pour 41. Чересчур материальный, лишенный тонкости. 42. Le mot se prononçait alors gran- maire d'où le calembour de Martine au vers suivant. (Cette prononciation est encore vivante dans le midi de la France.) 43. В ту эпоху это были деревни близ Парижа. 44. Городок на Уазе в тридцати километрах от Парижа. 45. Деревенская. 46. Cas où l'on met le sujet du verbe en latin. Ici le sujet lui-même, (Le mot est complément de lois.). 47. En quoi il les faut... 48. Дерутся.
Вопросы:
* Expliquez et discutez cet aphorisme.
** Quels ravages psychologiques le pidantisme produit-il chez les femmes scli'ante!, Qu'en peut-on l'ondure sur les idées de Molière en matière de langage?
LE FRANÇAIS, LANGUE UNIVERSELLE
Le français prit une brusque extension au XVII" siècle. Il y avait à cela deu\ raisons: le prestige diplomatique de la France, le génie de ses écrivain.1* classiques.
Au siècle suivant, l'universalité du français devint un phénomène si évident que beaucoup essayèrent d'en discerner les causes. Elles tenaient surtout à ce travail d'épuration, (raffinement et de précision que la société parisienne avait poursuivi pendant plus d'un siècle et qui s'est continué jusqu'à nos jours. RIVAROL, dans son Discours sur l'Universalité de la Langue française, s'en tient parfois à des généralités. Mais sa dissertation vaut encore aujourd'hui par certaines formules devenues quasi proverbiales.
CLARTÉ DE LA LANGUE FRANÇAISE
CE qui distingue notre langue des anciennes et modernes, c'est l'ordre et la construction de la phrase. Cet ordre doit toujours être direct et nécessairement clair. Le Français nomme d'abord le sujet de la phrase, ensuite le verbe qui est l'action, et enfin Y objet de cette action: voilà la logique naturelle à tous les hommes; voilà ce qui constitue le sens commun. Or cet ordre si favorable, si nécessaire au raisonnement, est presque toujours contraire aux sensations, qui nomment le premier l'objet qui frappe le premier: c'est pourquoi tous les peuples, abandonnant l'ordre direct, ont eu recours aux tournures plus ou moins hardies, selon que leurs sensations ou l'harmonie des mots l'exigeaient, et l'inversion a prévalu sur la terre, parce que l'homme est plus impérieusement gouverné par les passions que par la raison1.
Le Français, par un privilège unique, est seul resté fidèle à l'ordre direct, comme s'il était toute raison; et on a beau, par les mouvements les plus variés et toutes les ressources du style, déguiser cet ordre, il faut toujours qu'il existe: et c'est en vain que les passions nous bouleversent et nous sollicitent de suivre l'ordre des sensations: la syntaxe française est incorruptible2. C'est de là que résulte cette admirable clarté, base éternelle de notre langue: ce qui n'est pas clair n'est pas français; ce qui n'est pas clair est encore anglais, italien, grec ou latin. Pour apprendre les langues à inversion, il suffit de connaître les mots et leurs régimes; pour apprendre la langue française, il faut encore retenir l'arrangement des mots. On dirait que c'est d'une géométrie tout élémentaire, de la simple ligne droite que s'est formée la langue française; et que ce sont les courbes et leurs variétés infinies qui ont présidé aux langues grecque et latine. La nôtre règle et conduit la pensée; celles-là se précipitent, et s'égarent avec elle dans le labyrinthe des sensations, et suivent tous les caprices de l'harmonie: aussi furent-elles merveilleuses pour les oracles, et la nôtre les eût absolument décriés (...).
Si on ne lui trouve pas les diminutifs et les mignardises de la langue italienne, son allure est plus mâle. Dégagée de tous les protocoles3 que la bassesse inventa pour la vanité et la faiblesse pour le pouvoir, elle en est plus faite pour la conversation, lien des hommes et charme de tous les âges; et puisqu'il faut le dire, elle est de toutes les langues la seule qui ait une probité attachée à son génie. Sûre, sociale, raisonnable, ce n'est plus la langue française, c'est la langue humaine. Et voilà pourquoi les puissances l'ont appelée dans leurs traités: elle y règne depuis les conférences de
Nirnègue4; et désormais les intérêts des peuples et les volontés des rois reposeront sur une base plus fixe; on ne sèmera plus la guerre dans des paroles de paix*.
RIVAROL. Discours sur l'Universalité de la Langue française (1784) Примечания:
1. На сей счет можно было бы много сказать. В частности, английскому языку "прямой порядок" известен с конца XIV в.; в этом несомненно сказалось влияние норманских завоевателей. 2. В действительности французский язык куда более гибок чем пытается внушить Ривароль. 3. Все общепринятые формулы. 4 В голландском городе Нимгейне происходили мирные переговоры и был заключен мир в 1678 г ме- жду Францией и Голландией, а в 1679 г. — между Францией и коалицией, состоящей из Испании, Империи и Швеции. Но языком дипломатии французский язык стал, ско- рее, после переговоров, проходивших в 1713 - 1714 гг. В немецком городе Раштатте где был заключен мир, завершивший войну за испанское наследство.
Вопросы:
* Faites la part de la rhétorique et de la vérité dans ce passage.
LA RÉVOLUTION ROMANTIQUE
dans l'histoire de la langue, le mouvement romantique a joué un rôle quin'est pas négligeable. Car, en même temps qu 'il balayait une poésie nourrie surtout de conventions, il faisait craquer les cadres d'un langage artificiel, qui allait jusqu 'à proscrire tout terme vivant considéré comme «roturier». Le grand instigateur de cette révolution fut naturellement VICTOR HUGO, dont le génie verbal avait besoin d'un vocabulaire quasi illimité.
PLUS DE MOT SÉNATEUR! PLUS DE MOT ROTURIER!..
Alors, brigand, je vins, je m'écriai: Pourquoi Ceux-ci toujours devant, ceux-là toujours derrière? Et sur l'Académie, aïeule et douairière, Cachant sous ses jupons les tropes' effarés, Et sur les bataillons d'alexandrins carrés, Je us souffler un vent révolutionnaire. Je mis un bonnet rouge2 au vieux dictionnaire. Plus de mot sénateur! plus de mot roturier! Je fis une tempête au fond de l'encrier,
Et je mêlai, parmi les ombres débordées3
Au peuple noir des mots l'essaim blanc4 des idées;
Et je dis: Pas de mot où l'idée au vol pur
Ne puisse se poser, toute humide d'azur!
Discours affreux! — Syllepse, hypallage, litote5,
Frémirent; je montai sur la borne Aristote6,
Et déclarai les mots égaux, libres, majeurs.
Tous les envahisseurs et tous les ravageurs,
Tous ces tigres, les Huns, les Scythes et les Daces7
N'étaient que des toutous8 auprès de mes audaces;
Je bondis hors du cercle et brisai le compas.
Je nommai le cochon par son nom; pourquoi pas?
Guichardin9 a nommé le Borgia, Tacite
Le Vitellius! Fauve, implacable, explicite10,
J'ôtai du cou du chien stupéfait son collier
D'épithètes; dans l'herbe, à l'ombre du hallier11
Je fis fraterniser la vache et la génisse,
L'une étant Margoton et l'autre Bérénice12*.
victor HUGO. Les Contemplations (1856).
Примечания:
1. Тропы (поэтические обороты, такие как метафора, гипербола, аллегория и т.п.) 2. Фригийский колпак, который носили революционеры в 1792 г. 3. Тени, вышедшие из этого черного урагана. 4. Поэт сравнивает с толпой слова, напечатанные черным, в то время как нематериальные идеи называет белым роем (essaim blanc). 5. Три вида риторических фигур: силлепс (объединение неоднородных слов), гипполага (перемена зависимости слов) и литота (преуменьшение). 6. Аристотель рассматривается здесь как символ искусства классицизма. 7. Варварские народы (гунны, скифы, даки). 8. Ласковая, привязчивая собака (просторечное). 9. Гвиччардини (1483 - 1540) — итальянский историк. Тацит (ок.57 - ок.117) — древнеримский историк. 10. Потому что называет вещи своими именами. 11. Заросли кустарника (поэт.) 12. Марготон — простонародное уменьшительное имя, чаще всего у крестьянок; Береника — имя героини трагедии Расина. Гюго сближает их. Точно так же обстоит дело со стилистически низким словом vache (корова) и более возвышенным (во французском языке!) словом génisse (телка).
Вопросы:
* En quoi consiste le comique de ce texte? Montrez ce que ce comique a d'original et de spécifiquement hugolien».
LA LANGUE D'OC: FRÉDÉRIC MISTRAL
mistral (1830-1914) est le plus fameux parmi les Félibres (poètes) de Provence. Il a milité de la façon la plus efficace pour la renaissance du provençal littéraire en composant lui-même des chefs-d'œuvre. Son роеme Mirèio (Mireille), qui devait inspirer l'opéra de Gounod, souleva l'enthousiasme de Lamartine: le poète romantique retrouvait chez le poète de langue d'oc la grandeur et l'harmonie si naturelles chez lui-même. On lira à la page suivante un des plus fameux poèmes de Mistral: cette Coupe sainte qu 'il dédia aux poètes catalans lorsque ceux-ci envoyèrent aux Féhbres une coupe d'argent ciselé.
LA COUPO LA COUPE
Prouvençau, voici la coupo Provençaux, voici la coupe
Que nous vèn di Catalan: Qui nous vient des Catalans:
A-de-rèng beguen en troupo Tour à tour buvons ensemble
Lou vin pur de noste plant! Le vin pur de notre cru.
Coupo santo, Coupe sainte,
E versante, Et débordante
Vuejo à plen bord, Verse à pleins bords,
Vuejo abord Verse à flots
Lis estrambord Les enthousiasmes
E l'enavans di fort! Et l'énergie des forts!
D'un vièi pople fier e libre D'un ancien peuple fier et libre
Sian bessai la finicioun; Nous sommes peut-être la fin;
E, se toumbon li Felibre, Et, si les Félibres tombent,
Toumbara nosto nacioun. Notre nation tombera.
Coupo santo, etc. Coupe sainte, etc.
D'une raço que regreio D'une race qui regerme
Sian bessai li proumié gréu; Peut-être sommes-nous les premiers jef>
Sian bessai de la patrio De la patrie, peut-être, nous sommes
Li cepoun emai li priéu. Les piliers et les chefs.
Coupo santo, etc. Coupe sainte, etc.
Vuejo-nous lis espérance Verse-nous les espérances
E li raive dou jouvènt Et les rêves de la jeunesse,
Dou passât la remembranço Le souvenir du passé
E la fe dins l'an que vèn. Et la foi dans l'an qui vient.
Coupo santo, etc. Coupe sainte, etc.
Vuejo-nous la couneissènço Verse-nous la connaissance
Dou Verai emai dou Bèu, Du Vrai comme du Beau
E lis àuti jouïssènço Et les hautes jouissances
Que se trufon dou toumbèu Qui se rient de la tombe.
Coupo santo, etc. Coupe sainte, etc.
Vuejo-nous la Pouësio Verse-nous la Poésie
pèr canta tout ço que viéu, Pour ctlanter tout ce qui vit,
Car es elo l'ambrousio Car c'est elle l'ambroisie
Que tremudo l'orne en dieu Qui transforme l'homme en dieu.
Coupo santo, etc. Coupe sainte, etc.
pèr la glôri dou terraire, Pour la gloire du pays, Vautre enfin que sias counsènt Vous, enfin, nos complices,
Catalan, de liuen, о fraire, Catalans, de loin, о frères,
Communien toutis ensèn! Tous ensemble, communions!
Coupo santo Coupe sainte
E versanto Et débordante
Vuejo à plen bord, Verse à pleins bords,
Vuejo abord Verse à flots
Lis estrambord Les enthousiasmes
E l'enavans di fort! Et l'énergie des forts.
FRÉDÉRIC MISTRAL. Les Iles d'Or. Écrit en 1867. (Traduction de Mistral, revue par Ch.-P. Jullianet P. Fontan.)
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