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JEAN de la Fontaine 1 страница
(1621-1695) LONGTEMPS on se le figura sous les traits d'un ingénu, d'un rêveur, d'un naïf LA JEUNE VEUVE La perte d'un époux ne va point sans soupirs, Le temps ramène les plaisirs. Entre la veuve d'une année Et la veuve d'une journée Que ce fût la même personne; On dit qu'on est inconsolable; On le dit, mais il n'en est rien, Comme on verra par cette fable, Ou plutôt par la vérité. L'époux d'une jeune beauté Le mari fait seul le voyage. Il laissa le torrent couler. A la fin, pour la consoler: Je ne dis pas que tout à l'heure Une condition meilleure Change en des noces ces transports2; Que le défunt. — Ah! dit-elle aussitôt, Un cloître est l'époux qu'il me faut.» Un mois de la sorte se passe; Le deuil enfin sert de parure, En attendant d'autres atours; Toute la bande des amours Ont aussi leur tour à la fin; On se plonge soir et matin Dans la fontaine de jouvence4. «Où donc est le jeune mari Que vous m'avez promis?» dit-elle*. Fables. VI-21 (1668). Примечания: 1. Находясь среди живых. 2. Я вовсе не советую вам сменить немедленно проявле- Вопросы: * «Ce n'est ni un conte., ni une idylle, ni un poème: ce n'est rien et c'est presque tout lia BOILEAU (1636-1711) bien sûr, BOILEAU n'est pas de ces poètes qui peuvent enthousiasmer la Mais s'il n'a rien inventé, s'il s'est contenté de donner forme aux principes que L'ART D'ÉCRIRE Il est certains esprits dont les sombres pensées, Sont d'un nuage épais toujours embarrassées; Le jour de la raison ne le saurait percer. Avant donc que d'écrire apprenez à penser. Selon que notre idée est plus ou moins obscure, L'expression la suit, ou moins nette, ou plus pure. Ce que l'on conçoit bien s'énonce'- clairement, Et les mots pour le dire arrivent aisément. Surtout, qu'en vos écrits la langue révérée Dans vos plus grands excès vous soit toujours sacrée. En vain vous me frappez d'un son mélodieux, Si le terme est impropre ou le tour vicieux2: Mon esprit n'admet point un pompeux barbarisme3, Ni d'un vers ampoulé l'orgueilleux solécisme4. Sans la langue, en un mot, l'auteur le plus divin Est toujours, quoi qu'il fasse, un méchant écrivain. Travaillez à loisir, quelque ordre qui vous presse5 Et ne vous piquez point d'une folle vitesse: Un style si rapide, et qui court en rimant, Marque moins trop d'esprit que peu de jugement. J'aime mieux un ruisseau qui, sur la molle arène6, Dans un pré plein de fleurs lentement se promène, Qu'un torrent débordé qui, d'un cours orageux Roule, plein de gravier, sur un terrain fangeux. Hâtez-vous lentement, et, sans perdre courage, Art poétique, I, vers 147-174 (1674) 1. Выражается. 2. Неправильный. 3. Слово, позаимствованное из другого языка. Вопросы: * Recherchez les vers (ou groupes de vers) qui ont pris, pour ainsi diref force de loi. ANDRÉ CHÉNIER (1762-1794) dans un siècle -plus soucieux de philosopher que de rêver et où les poètes, LA JEUNE TARENTINE Pleurez, doux alcyons1! ô vous, oiseaux sacrés, Elle a vécu, Myrto, la jeune Tareiitine2! Et pour ses blonds cheveux les parfums préparés. Hélas! chez ton amant tu n'es point ramenée. Tu n'as point revêtu ta robe d'hyménée. L'or autour de tes bras n'a point serré de nœuds. Les doux parfums n'ont point coulé sur tes cheveux*. Idylles 41786). 1 Поэтическое название зимородка. По преданию, дочь Эола бросилась в море и Вопросы: * On étudiera la couleur antique dans ce poème, les rythmes, et la valeur de certaines ALPHONSE DE LAMARTINE (1790-1869) Il fut le Prince de la Jeunesse en 1820, au lendemain des Méditations. Aujour- Des pièces de ce recueil, où l'on dirait que l'âme de Chateaubriand s'est LE LAC Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, О lac1! l'année à peine a fini sa carrière, Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes; Un soir, t'en souvient-il? nous voguions en silence; Tout à coup des accents inconnus à la terre «О temps, suspends ton vol! et vous, heures propices, Suspendez votre cours! Des plus beaux de nos jours! «Assez de malheureux ici-bas vous implorent: Coulez, coulez pour eux; Oubliez les heureux. «Mais je demande en vain quelques moments encore, Le temps m'échappe et fuit; Va dissiper la nuit. «Aimons donc, aimons donc, de l'heure fugitive, Hâtons-nous, jouissons! Il coule et nous passons!» Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse, Hé quoi! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace? Éternité, néant, passé, sombres abîmes, О lac! rochers muets! grottes! forêt obscure! Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages, Qu'il soit dans le zéphir qui frémit et qui passe, Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire, Méditations poétiques. (Écrit en septembre 1817) 1 Озеро Бурже в Савойе, на берегах которого Ламартин в октябре 1816 встретил Вопросы: * Etudiez: 1° les différente rythmes de ce poème et leur rapport avec les sentiments, ALFRED DE VIQNY (1797-1863) ne nous méprenons point sur son orgueil: c'est celui d'un homme blessé par la LA MAISON DU BERGER (fragment) Eva ', j'aimerai tout dans les choses créées, Ne me laisse jamais seul avec la Nature, Car je la connais trop pour n'en pas avoir peur. Elle me dit: «Je suis l'impassible théâtre Que ne peut remuer le pied de ses acteurs; Mes marches d'émeraude et mes parvis d'albâtre, Mes colonnes de marbre ont les dieux pour sculpteurs. Je n'entends ni vos cris, ni vos soupirs; à peine Je sens passer sur moi la comédie humaine Qui cherche en vain au ciel ses muets spectateurs. «Je roule avec dédain, sans voir et sans entendre, A côté des fourmis les populations; Je ne distingue pas leur terrier de leur cendre2, J'ignore en les portant les noms des nations. On me dit une mère et je suis une tombe. Mon hiver prend vos morts comme son hécatombe, Mon printemps ne sent pas vos adorations.» (...) C'est là ce que me dit sa voix triste et superbe, Et dans mon cœur alors je la hais, et je vois Notre sang dans son onde et nos morts sous son herbe Nourrissant de leurs sucs la racine des bois. Et je dis à mes yeux qui lui trouvaient des charmes: Ailleurs tous vos regrets, ailleurs toutes vos larmes, Aimez ce que jamais on ne verra deux fois. Oh! Qui verra deux fois ta grâce et ta tendresse, Ange doux et plaintif, qui parle en soupirant? Qui naîtra comme toi, portant une caresse Dans chaque éclair tombé de ton regard mourant, Dans les balancements de ta tête penchée, Dans ta taille indolente et mollement couchée, Et dans ton pur sourire amoureux et souffrant? Vivez, froide nature, et revivez sans cesse Sous nos pieds, sur nos fronts, puisque c'est votre loi; Vivez, et dédaignez, si vous êtes déesse, L'homme, humble passager, qui dut vous être un roi; Plus que tout votre règne et que vos splendeurs vaines, J'aime la majesté des souffrances humaines; Vous ne recevrez pas un cri d'amour de moi*. 1844. Paru dans Les Destinées en 1864. Примечания: 1 Поэт обращается к идеальной женщине. 2. Подземные ходы муравьев от люд- Вопросы: * Commentez en particulier les vers: «Aimez ce que jamais on ne verra deux fois» •— et: VICTOR HUGO (1802-1885) de tous nos poètes, il est le plus complet. Il s'est essayé dans tous les genres et ELLE AVAIT PRIS CE PLI... Elle1 avait pris ce pli dans son âge enfantin Et c'était un esprit avant d'être une femme. Son regard reflétait la clarté de son âme. Elle me consultait sur tout à tous moments. Oh! Que de soirs d'hiver radieux et charmants Passés à raisonner langue, histoire et grammaire, Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère Tout près, quelques amis causant au coin du feu! J'appelais cette vie être content de peu! Et dire2 qu'elle est morte! Hélas! Que Dieu m'assiste! Je n'étais jamais gai quand je la sentais triste; J'étais morne au milieu du bal le plus joyeux Si j'avais, en partant, vu quelque ombre en ses yeux*. Les Contemplations (1856). \. Маленькая Леопольдина Гюго, родившаяся в 1824 г. 2. Подумать только1 Вопросы: * On comparera cette pièce de vers avec quelques autres, aussi célèbres, où le poète GÉRARD DE NERVAL (1808-1855) LONGTEMPS considéré comme un «gentil» poète plutôt que comme un grand FANTAISIE II est un air pour qui je donnerais Or, chaque fois que je viens à l'entendre, De deux cents ans mon âme rajeunit2: C'est sous Louis XIII... — Et je crois voir s'étendre Un coteau vert que le couchant jaunit; Puis un château de brique à coins de pierre, Baignant ses pieds, qui coule entre des fleurs. Puis une dame à sa haute fenêtre, Odelettes (1831). 1 «II faut prononcer Wèbre, à l'allemande.» (Note du poète). — 2. Cf. les deux derniers Вопросы: * Cette réminiscence, provoquée par l'audition d'un air de musique, semble annoncer THÉOPHILE GAUTIER (1811-1872) après avoir été, dans sa jeunesse, l'un des plus fougueux défenseurs du Artiste épris surtout d'exactitude dans la vision et de perfection dans la forme, FUMÉE Là-bas, sous les arbres s'abrite La fenêtre, un volet la bouche; Un tire-bouchon de fumée, Émaux et Camées (1852) 1. Совершенное выражение этого идеала можно найти в "Трофеях" (1893) Вопросы: * Expliquez cette image. ** Montrez comment la qualité de la facture, la précision sans lourdeur font oublier ici CHARLES BAUDELAIRE (1821 1867) paul valéry l'a souligné en termes inoubliables: il est «le plus important» des Et puis, il mettait à la mode tant de thèmes qui, après lui, allaient être exploités L'INVITATION AU VOYAGE Mon enfant, ma sœur, Aimer à loisir, Aimer et mourir Les soleils mouillés De ces ciels brouillés Si mystérieux De tes traîtres yeux, Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Des meubles luisants Polis par les ans, Les plus rares fleurs Mêlant leurs odeurs Les riches plafonds, Les miroirs profonds, La splendeur orientale, Tout y parlerait A l'âme en secret Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. Vois sur ces canaux Dormir ces vaisseaux C'est pour assouvir Ton moindre désir — Les soleils couchants Revêtent les champs,
Дата добавления: 2015-06-28; Просмотров: 367; Нарушение авторских прав?; Мы поможем в написании вашей работы! Нам важно ваше мнение! Был ли полезен опубликованный материал? Да | Нет |